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Affaire Kamerhe en RDC: rejet d’une nouvelle demande de libération provisoire, inquiétude sur sa santé

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La justice congolaise a rejeté une nouvelle demande de libération provisoire sollicitée par Vital Kamerhe, le directeur de cabinet du président Tshisekedi, a appris lundi l’AFP auprès de son avocat qui s’inquiéte pour sa santé. « Introduite vendredi, la demande de libération provisoire a été rejetée samedi » par la cour d’appel de Kinshasa Gombe, a déclaré à l’AFP Me Jean-Marie Kabengela.

« Nous allons faire appel de cette décision devant la Cour de cassation », a-t-il ajouté.Selon Me Kabengela, la « santé de M. Kamerhe n’est pas bonne. Il a des complications chroniques, et en cette période de Covid-19, nous avons des craintes » pour sa vie.

Ex-président de l’Assemblée nationale, principal allié du président Tshisekedi lors de son arrivée au pouvoir début 2019, M. Kamerhe a été condamné à 20 ans de prison pour détournement de fonds. Son procès en appel initialement prévu le 24 juillet a été renvoyé au 7 août. Dimanche, M. Kamerhe a reçu la visite de Néhémie Wilanya Wilondja, ex-directeur de cabinet de l’ancien président Kabila et coordonnateur de sa plateforme politique Front commun pour le Congo (FCC).M. Wilanya a effectué « une visite de compassion et d’encouragement à Vital Kamerhe » à la prison de Makala, écrit le FCC sur son compte twitter.

« Une journée dominicale très symbolique pour les deux leaders politiques ». Comme M. Kamerhe, M. Wilanya est originaire de la province du Sud-Kivu (Est). Plus tôt, au courant de la semaine, M. Kamerhe a reçu la visite du secrétaire général de la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco), l’abbé Donatien Nshole. « C’était dans un cadre tout à fait personnel, privé et pastoral surtout » car « deux jours avant, j’ai appris qu’il était très malade », a expliqué l’abbé Nshole dans une vidéo, ajoutant qu' »on a parlé, je l’ai réconforté ».

Ex-président de l’Assemblée nationale, M. Kamerhe, 61 ans, s’est désisté en faveur de l’actuel chef de l’État Félix Tshisekedi lors de la campagne électorale fin 2018.Arrêté le 8 avril, il a été condamné à 20 ans de « travaux forcés » (dans les faits, de la prison) avec l’entrepreneur libanais Jammal Samih, 79 ans, pour le détournement d’environ 50 millions de dollars.

M. Kamerhe clame son innocence et ses avocats dénoncent une « justice expéditive ». Au moins six de ses demandes de libération provisoire ont été rejetées, selon Me Kabengela.

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