Soixante personnes ont été tuées depuis début 2022 par des éléphants au Zimbabwe, où ce grand mamifère terrestre possède une des rares populations en hausse, a affirmé mardi un porte-parole du gouvernement.
Avec 100.000 spécimens, le Zimbabwe possède la deuxième plus grande population d’éléphants au monde après le Botswana, soit environ un quart des éléphants en Afrique. Contrairement à d’autres pays, où les braconniers ont éliminé ces mammifères pour le commerce de leur ivoire, la population d’éléphants au Zimbabwe augmente de 5% par an.
« Dans certaines zones, les éléphants se déplacent en vastes troupeaux. Ils ont tout dévoré dans les champs et se rendent maintenant dans les propriétés, obligeant les habitants à riposter, et par là même à blesser des éléphants », a écrit le porte-parole du gouvernement Nick Mangwana sur Twitter.
« Les éléphants blessés deviennent agressifs et incontrôlables », selon M. Mangwana. « Le problème du conflit entre l’homme et la faune sauvage est devenu très sensible. Rien que cette année, 60 Zimbabwéens ont été tués par des éléphants et 50 blessés », a-t-il affirmé. M. Mangwana a précisé que les éléphants avaient tué 72 personnes en 2021.
Les éléphants se sont mis à errer hors des réserves de chasse. Tinashe Farawo, de l’Autorité de gestion des parcs et la faune sauvage du Zimbabwe a dit à l’AFP qu’il est « probable qu’il y ait un désastre si la population (d’éléphants) n’est pas diminuée ».
« La menace va probablement augmenter pendant la saison sèche quand les troupeaux vont se déplacer à la recherche d’eau et de nourriture », a-t-il noté, en soulignant que des rangers avaient été déployés pour éliminer les éléphants les plus dangereux. Selon des spécialistes, le Zimbabwe a le potentiel pour une population de 45.000 éléphants, qui ont besoin de vastes espaces de pâturage.
AFP