La rencontre entre le premier ministre guinéen et les associations de presse ce jeudi matin laisse entrevoir une possible levée des restrictions qui pèsent sur les médias du pays. La gestion de la crise a été confiée à BAH Oury par le président de la transition, une décision qui suscite l’espoir d’un assouplissement des contraintes médiatiques.
Amadou Oury BAH, désormais en charge de la gestion de cette situation délicate, a souligné l’importance de la liberté de la presse lors de sa rencontre avec les représentants des médias. En retour, les associations de presse ont décidé de mettre en place un organe d’auto-régulation afin de prévenir les manquements professionnels et de corriger les erreurs entre confrères.
À la suite de l’entretien, le Porte-parole des hommes de médias, Aboubacar CAMARA, a déclaré : « Cet entretien avec le Premier ministre est plein de sens, nous sortons avec un espoir. Deux jours après son installation, nous l’avons rencontré. Il avait pris des engagements pour aider la presse à sortir de cette crise, comme il l’a toujours fait. Nous avons été très émus d’entendre le Premier ministre nous dire officiellement qu’il a été investi, par son Excellence le Président de la République, de ce dossier qui dure maintenant depuis six mois. C’est pourquoi, nous profitons de l’occasion pour annoncer officiellement que dès demain, les consultations vont s’ouvrir à l’ensemble de la presse pour que nous nous retrouvions afin de définir les contours de l’organe d’autorégulation de la presse qui a commencé depuis un certain temps … »
Le Premier ministre, entouré des membres de son cabinet, a demandé aux hommes de médias de lui faire parvenir les termes de référence du futur organe d’autorégulation, qui, selon lui, est un mécanisme visant à amener les journalistes vers un plus grand professionnalisme en appliquant les pratiques fondamentales dans leur travail. « … Les lignes éditoriales doivent être cadrées. Les journalistes doivent agir de manière professionnelle, c’est ce qui donnera du prestige et de la force au 4ème pouvoir », a-t-il dit.
Cet organe, en cours d’implantation, servira également de rempart contre les violations de la liberté de la presse en Guinée. Cette démarche marque un pas significatif vers un environnement médiatique plus libre et transparent dans le pays, et offre un nouvel espoir aux professionnels de l’information et à la population guinéenne.