Le Parlement tunisien a approuvé récemment des amendements législatifs visant à freiner la fuite de militaires à l’étranger. Les nouvelles modifications du Code pénal militaire stipulent que les militaires qui s’absentent de leur poste après une période de trois jours, ou d’un jour en temps de guerre, suivant l’expiration d’une mission ou d’un entraînement à l’étranger, seront considérés en état de désertion.
« Le ministère est déterminé à contrer ce comportement pour qu’il ne devienne pas un phénomène généralisé », a déclaré le ministre de la Défense, Imed Memmich, lors d’une session plénière au Parlement.
La loi, dans sa version avant l’amendement, fait l’objet de diverses interprétations dont certains militaires ont profité pour ne pas retourner au pays après l’expiration de leur autorisation, de leur formation ou de leur mission à l’étranger, a indiqué le ministre. Il n’existe pas de statistiques officielles concernant le nombre de déserteurs de l’armée.
L’aggravation de ce phénomène est liée à la situation économique et sociale du pays, selon le président de la Commission de la défense, de la sécurité et des forces armées au Parlement, Adel Dhief. Le Code pénal militaire prévoit une peine de prison allant de trois à vingt ans, assortie d’une destitution de fonctions, pour les déserteurs. Le nouvel amendement supprime la prescription des crimes de désertion militaire à l’étranger.