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Tchad : faible mobilisation pour une manifestation contre la junte

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Moins de 200 personnes ont manifesté dans le calme vendredi à N’Djamena contre l’insécurité et la junte qui a pris le pouvoir au Tchad après la mort en avril du président Idriss Déby Itno, a constaté un journaliste de l’AFP.

Le rassemblement, à l’appel de Yaya Dillo Djerou, un farouche opposant à l’ancien président tchadien, avait été autorisé par les autorités. Depuis l’annonce de la mort du président Déby, son fils, Mahamat Idriss Déby Itno, 37 ans, concentre presque tous les pouvoirs à la tête d’un Conseil militaire de transition (CMT), composé de 15 généraux. Il a promis des élections « libres et démocratiques » dans une période de 18 mois renouvelable, mais sans exclure une prolongation de la transition.

« Nous avons suivi avec émotion, indignation et consternation ce qui s’est à Abéché et à Sandana (…) Nous exigeons de manière ferme l’arrestation immédiate de tous les responsables impliqués dans le massacre de civils », a affirmé à la presse M. Dillo Djerou, président du Parti socialiste sans frontière.

A Abéché, dans l’est du Tchad, au moins 14 manifestants avaient été tués fin janvier dans des heurts avec les forces de l’ordre après un rare différent entre deux communautés sur le lieu d’investiture d’un chef traditionnel. A Sandana, dans le sud du pays, 12 personnes avaient perdu la vie en février dans des affrontements entre éleveurs et cultivateurs.

« Nous réclamons la justice, la paix et la lutte contre l’insécurité dans notre pays », a déclaré à l’AFP Ahmat Ali, un jeune manifestant, portant une affiche barrée du slogan « Non à l’injustice ». D’autres brandissaient des pancartes « Non aux massacres d’Abéché » et « Non à l’insécurité entretenue par le CMT ».

La manifestation avait été autorisée sur une avenue, longue de deux kilomètres, dans le centre de la capitale tchadienne. Les forces de l’ordre ont été massivement déployées pour encadrer le rassemblement, qui s’est tenu dans le calme.

En février 2021, Yaya Dillo Djerou, alors candidat à l’élection présidentielle, avait échappé à une tentative d’arrestation violente menée à son domicile de N’Djamena par la police et l’armée, qui avait fait au moins deux morts, dont sa mère.

AFP

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