L’ancien président tanzanien Benjamin Mkapa (1995-2005) est décédé dans la nuit de jeudi à vendredi à l’âge de 81 ans dans un hôpital de Dar es Salaam, la capitale économique de son pays, a annoncé le président John Magufuli à la télévision nationale.
« Nous sommes frappés par un grand deuil. Notre aîné, le troisième président de la République, Benjamin William Mkapa, est mort dans un hôpital de Dar es Salaam où il était hospitalisé », a annoncé l’actuel chef de l’Etat John Magufuli.
« D’autres informations seront communiquées ultérieurement mais nous n’avons plus l’aîné Mkapa parmi nous », a ajouté M. Magufuli, sans préciser la cause du décès.Le chef de l’Etat a annoncé un deuil national de sept jours à compter de ce vendredi, pendant lequel les drapeaux seront en berne.
Elu président de Tanzanie en 1995 pour le compte du parti au pouvoir, le Chama Cha Mapinduzi(CCM – Parti de la Révolution), il sera réélu en 2000. Ses deux mandats ont été marqués par la poursuite d’une libéralisation de l’économie de son pays initiée par son prédécesseur Ali Hassan Mwinyi.
Troisième président de la République Unie de Tanzanie, Mkapa est né en 1938 dans une famille pauvre de Mtwara, dans le sud-est de son pays. Après ses études de Lettres à l’université de Makerere en Ouganda, il a été, de 1962 à 1976, le chef de la rédaction de plusieurs journaux tanzaniens, avant d’être nommé responsable de la presse de Julius Nyerere, premier président de Tanzanie.
M. Mkapa était ensuite devenu ministre des Affaires étrangères, ambassadeur aux États-Unis, puis ministre des Sciences et de l’enseignement supérieure avant d’être élu président. Après ses deux mandats présidentiels, M. Mkapa demeura actif, en prenant part à diverses médiations régionales.
Il fit partie de l’équipe de médiation de l’ancien secrétaire général des Nations unies Kofi Annan pour mettre fin à la grave crise électorale au Kenya début 2008. Plus récemment, il fut chargé d’une médiation dans la crise politique burundaise qui n’avait pas permis de rapprocher parti au pouvoir et opposition en exil.
AFP