Le Mali, où la couverture globale des services de santé publique est faible, a contracté récemment un crédit de 100 millions de dollars de la Banque mondiale (BM) pour financer la mise en œuvre du projet « Promouvoir la Résilience du Système de Santé Inclusif pour Tous » (ARISE) qui met l’accent sur la santé des adolescents, les urgences climatiques ainsi que la préparation et la réponse aux pandémies.
Porté par le ministère malien en charge de la Santé, ce projet cible une population totale de 15,4 millions d’habitants, dont 3 millions d’enfants de moins de cinq ans et 3,4 millions de femmes âgées de 15 à 49 ans, a indiqué la BM. Il profitera, entre autres, à des zones et communautés vulnérables au climat, aux hôpitaux régionaux et aux infirmeries scolaires, a-t-on précisé. Il s’agit d’améliorer l’accessibilité et l’utilisation de services essentiels de santé reproductive, maternelle, néonatale, infantile, adolescente et nutritionnelle de qualité, et de renforcer la préparation aux urgences sanitaires dans des zones ciblées, a-t-on ajouté.
Dans les régions et les écoles ciblées, ARISE financera les intrants nécessaires et les paiements basés sur la performance, en fonction des ressources disponibles, pour améliorer la performance de la prestation de services et la disponibilité de ceux-ci. Le projet visera à optimiser la qualité des dépenses dans le secteur de la santé grâce à une meilleure gestion des ressources budgétaires, la défragmentation du financement de la santé, et des systèmes d’information permettant de relier les budgets et les performances.
L’accès équitable et de qualité aux services de santé reste la préoccupation majeure des populations au Mali, classé parmi les pays ayant les systèmes de santé les moins performants au monde, selon la BM. Dans ce pays sahélien, la couverture globale des services de santé publique reste faible (41,5 pour cent en 2019) et se situe à mi-chemin de l’objectif de développement pour 2030 (80 pour cent). Les formations sanitaires se trouvent dans les régions les plus densément peuplées, mais l’offre reste insuffisamment accessible et de qualité faible, ce qui renforce les inégalités.
dpa