Le procès de l’ancien président soudanais Omar el-Béchir, jugé pour avoir pris le pouvoir par un coup d’Etat en 1989, a de nouveau été reporté au 22 septembre, a annoncé mardi le président du tribunal.
Lors de l’audience expéditive, retransmise en direct à la télévision nationale, M. Béchir est apparu aux côtés des 27 autres accusés dans un box, au fond d’une salle bondée d’avocats.
« La prochaine audience sera mardi prochain, le 22 septembre », a déclaré le président du tribunal à Khartoum, ajoutant que l’audience en cours était uniquement « procédurale », dans l’attente de trouver un lieu mieux adapté aux mesures sanitaires contre le nouveau coronavirus.
Depuis son ouverture en juillet, le procès a été retardé à plusieurs reprises.
Le président déchu et plusieurs des accusés risquent la peine de mort pour avoir renversé le gouvernement démocratiquement élu du Premier ministre Sadek al-Mahdi en 1989, lors du troisième coup d’Etat depuis l’indépendance du Soudan en 1956.
Agé de 76 ans, Omar el-Béchir a été destitué et arrêté par l’armée en avril 2019 après des mois de révolte populaire. Dans un autre procès, il a été condamné à deux ans de prison pour « corruption » en décembre 2019. Il est actuellement détenu à Khartoum.
M. Béchir est également recherché par la Cour pénale internationale (CPI) pour « crimes contre l’humanité » et « génocide » au Darfour (ouest), région déchirée par des conflits meurtriers depuis près de deux décennies.
En février, le gouvernement de transition au Soudan a pris l’engagement verbal de favoriser la comparution d’Omar el-Béchir devant la CPI, à une date indéterminée.
Et depuis fin aot, un accord de paix paraphé par Khartoum et des groupes insurgés prévoit la formation d’un tribunal spécial dédié aux crimes commis au Darfour, devant lequel M. Béchir pourrait également comparatre.
AFP