Au Sénégal, le conseil de département de Podor (Nord) a opté pour le « banco du Fouta », un matériau de construction écologique et bon marché utilisé par les ancêtres, en vue de la promotion d’habitations adaptées aux conditions climatiques de la zone septentrionale du pays affecté par le changement climatique. Il s’agit d’un projet dénommé « construire avec le banco du Fouta », mis en œuvre en collaboration avec des entreprises locales et des centres de formation professionnelle à Podor, a indiqué le conseil départemental de Podor.
D’une durée d’un an, ce projet est accompagné par l’ONG française de solidarité internationale « Le Partenariat » et l’Agence luxembourgeoise de coopération au développement (LuxDev). Il consiste à utiliser l’argile « pour en faire des briques comprimées pour adapter notre habitat aux conditions climatiques de la zone », a expliqué le secrétaire général du conseil départemental de Podor, Abdoul Aziz Ndiath, cité par l’agence de presse sénégalaise (APS).
Selon le directeur technique de l’ONG « Le Partenariat », Nicolas Dupuy, le projet va inciter les entreprises locales à collaborer avec les centres de formation professionnelle du département de Podor pour « développer l’offre en matière d’écoconstruction et notamment en techniques de construction en briques de terre comprimée ». Des jeunes seront formés à différents métiers du bâtiment, en vue de les rendre plus autonomes pour qu’ils puissent rester dans leur terroir, a pour sa part indiqué un porte-parole des entreprises partenaires.
« Les bâtiments en dur (ciment, ndlr) participent à l’émission de gaz à effet de serre à hauteur de 40 pour cent », a rappelé Abdoul Aziz Ndiath. « Il nous faut promouvoir des habitations écologiques, qui sont confortables et contribuent à l’amélioration de la santé des populations », a-t-il souligné.
Les briques de banco s’obtiennent à partir d’un mélange de sable pierreux et d’eau, selon le site « Au Sénégal ». Simples à obtenir et n’exigeant pas beaucoup de dépenses, ces briques sont fréquemment utilisées par les ménages à revenus faibles. Même après la longue épreuve du temps, l’édifice reste solide, d’après la même source.
dpa