De nouvelles tueries attribuées aux ADF, rebelles affiliés au groupe Etat islamique, ont fait les 2 et 3 avril plus de 30 morts en Ituri, dans le nord-est de la République démocratique du Congo, a déploré l’ONU jeudi.
Dans son dernier rapport trimestriel, publié le 27 mars, le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, avait chiffré à 485 le nombre de civils tués entre le 1er décembre et le 14 mars dans cette province en proie aux violences de plusieurs groupes armés, dont les ADF (Forces démocratiques alliées). Il s’alarmait alors d’une « montée abrupte » des violences dans les provinces de l’est de la RDC.
Dans un communiqué diffusé jeudi soir, la mission de l’ONU en RDC (Monusco) dit avoir reçu ce 6 avril des informations faisant état de tueries attribuées aux ADF « survenues les 2 et 3 avril à la frontière entre le territoire de Mambasa et celui d’Irumu ».
La cheffe de la Monusco, Bintou Keita, « condamne avec la plus grande fermeté » ces nouveaux massacres et « déplore ces attaques ignobles contre la population civile », indique le communiqué. « Elle exhorte les autorités congolaises à diligenter une enquête et à traduire en justice les auteurs de ces exécutions sommaires ».
Mme Keita appelle « à une cessation immédiate des violences de tous les groupes armés contre les civils » et « réitère l’appel du Secrétaire général aux groupes armés étrangers à déposer les armes sans condition et à retourner dans leur pays d’origine ».
Les ADF sont à l’origine des rebelles ougandais majoritairement musulmans qui ont fait souche depuis le milieu des années 1990 dans l’est de la RDC, où ils sont accusés d’avoir massacré des milliers de civils. Ils ont fait allégeance en 2019 au groupe Etat islamique, qui les présente comme sa branche en Afrique centrale.
AFP