En République démocratique du Congo (RDC), l’Organisation internationale du travail (OIT) a lancé un projet conçu pour lutter contre le travail des enfants dans le secteur de l’exploitation minière artisanale du cobalt, un métal essentiel pour les technologies telles que les véhicules électriques et les énergies renouvelables.
Financé par le ministère américain du Travail (USDOL), ce projet est intitulé « Global Accelerator Lab (GALAB) : Intensify Action against Child Labour and Forced Labour » ou « Laboratoire d’accélération mondial : Intensifier l’action contre le travail forcé et le travail des enfants ».
Il vise, selon l’OIT, à renforcer les « services de remédiation » pour les enfants identifiés par le Système de suivi et de Remédiation du Travail des Enfants (SSRTE), un outil de la politique nationale de la RDC, qui oriente les activités du gouvernement et de ses partenaires dans la lutte contre le travail des enfants. Le SSRTE a récemment permis d’enregistrer plus de 6200 enfants travaillant dans les mines des provinces du Haut-Katanga (sud-est) et du Lualaba (sud), a-t-on indiqué.
Les services de remédiation comprennent un soutien éducatif, des activités génératrices de revenus pour les familles et une formation professionnelle pour les enfants plus âgés, a précisé l’OIT. Les parents recevront une assistance pour les aider à obtenir des revenus plus stables, ce qui permettra d’abandonner durablement le travail des enfants dans l’industrie minière, a-t-on relevé.
GALAB renforcera également la formation et les capacités des inspecteurs du travail et des mines afin de soutenir un système collaboratif et transparent de contrôle des conditions d’exploitation et des pratiques de travail. Il prévoit aussi la mise en place de partenariats public-privé durables qui garantissent une diligence raisonnable dans les mines et le respect des droits fondamentaux.
En RDC, le plus grand fournisseur de cobalt, l’extraction de ce métal est confrontée à des défis importants liés à la présence d’enfants au travail dans le secteur de l’exploitation minière artisanale et à petite échelle. Selon l’OIT, plus de 100 000 mineurs travaillent dans des mines artisanales ou à petite échelle en RDC. Ceux-ci exercent dans des conditions qui présentent des risques non seulement pour la sécurité, mais aussi pour le respect de l’éthique et des droits de l’homme, a-t-on déploré.
dpa