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RDC : L’ONU exige un cessez-le-feu immédiat et des négociations

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L’Organisation des Nations Unies hausse le ton face à l’instabilité grandissante en République démocratique du Congo (RDC). Ce vendredi, son Conseil de sécurité a voté, à l’unanimité, une résolution exigeant que les rebelles du M23 stoppent net leur avancée dans l’est du pays. Message clair également à Kigali : le Rwanda doit cesser tout soutien à ce groupe armé et retirer immédiatement ses forces de la RDC.

Dans cette déclaration forte, l’ONU condamne sans réserve la prise de Goma, capitale du Nord-Kivu, et son aéroport international, tombés aux mains du M23 le 28 janvier dernier. Le même rejet catégorique est exprimé quant à la capture de Bukavu, capitale du Sud-Kivu, le 14 février.

Halte aux affrontements, place à la paix !

L’ONU ne tergiverse plus : le M23 doit rendre les armes, abandonner les territoires conquis et démanteler les structures administratives illégitimes installées dans la région. Les initiatives prises par l’Union africaine (UA), la Communauté de l’Afrique de l’Est (CAE) et la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) en faveur d’un cessez-le-feu sont saluées avec force par le Conseil de sécurité.

Un rôle renforcé pourrait aussi être confié à la MONUSCO pour assurer la mise en place et le suivi d’un éventuel accord de paix. Quant aux troupes rwandaises, elles doivent faire leurs valises sans délai et sans conditions.

Reprenons les discussions !

Face aux tensions croissantes, l’ONU presse la RDC et le Rwanda de relancer les pourparlers diplomatiques via les cadres établis : le processus de Luanda pour apaiser les relations entre Kinshasa et Kigali, et celui de Nairobi pour régler les conflits internes en RDC.

Par ailleurs, l’organisation pointe du doigt l’appui de l’armée congolaise aux Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) et réclame le respect des engagements visant à neutraliser cette faction.

Sanctions en vue et guerre au pillage des ressources

Les acteurs qui alimentent le conflit doivent s’attendre à des mesures punitives. L’ONU met en garde contre le pillage systématique des ressources naturelles de l’est du pays. Elle insiste sur la nécessité d’une traçabilité des exportations minières et exhorte les entreprises du secteur à se conformer au Mécanisme régional de certification de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs.

Urgence humanitaire et protection des Casques bleus

La situation humanitaire est critique. Le Conseil de sécurité demande la mise en place immédiate de couloirs humanitaires dans le Nord- et le Sud-Kivu. Les aéroports de Goma et de Kavumu doivent rouvrir, tout comme les points de passage frontaliers stratégiques.

Enfin, l’ONU avertit : toute tentative d’entraver les opérations de la MONUSCO ne sera pas tolérée. La mission onusienne doit pouvoir circuler librement, notamment à Goma. Et surtout, toute attaque contre les Casques bleus est inacceptable.

En durcissant le ton, l’ONU espère briser le cycle infernal de la violence en RDC et ouvrir la voie à une paix durable.

La rédaction

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