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RDC : La MONUSCO face à l’intensification du conflit en Ituri et au Nord-Kivu

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Alors que le conflit s’aggrave dans l’est de la République Démocratique du Congo (RDC), la mission des Nations Unies pour le maintien de la paix, MONUSCO, redouble d’efforts pour protéger les civils, y compris dans les zones sous contrôle du groupe armé M23, soutenu par le Rwanda, dans la province du Nord-Kivu.

Bintou Keita, cheffe de la MONUSCO, a souligné l’importance de la rencontre entre le président congolais Félix Tshisekedi et son homologue rwandais Paul Kagame au Qatar, marquant un pas en avant vers un cessez-le-feu. Elle a réaffirmé l’engagement de la mission à soutenir les efforts de médiation menés par l’Angola et à observer la mise en place d’un cessez-le-feu effectif.

Avant l’escalade des violences en janvier, la MONUSCO et le gouvernement congolais discutaient d’un « désengagement progressif et responsable » de la mission. Toutefois, l’offensive du M23 a stoppé ces discussions, l’urgence étant désormais de gérer la crise. « Le Secrétaire général de l’ONU informera le Conseil de sécurité que la situation actuelle ne permet pas d’avancer dans la méthodologie de désengagement », a expliqué Mme Keita.

Malgré la difficulté d’opérer dans les zones sous contrôle du M23, la MONUSCO continue à assurer la protection des civils. Bien que ses capacités de patrouille soient limitées, la mission accueille des milliers de déplacés dans ses bases, notamment à Goma. « Tous ceux qui se trouvent dans nos bases sont considérés comme des non-combattants, car ils sont désarmés », a-t-elle précisé.

La suspension de l’aide humanitaire américaine à la RDC a aggravé la situation, mettant en péril l’assistance à des millions de personnes. Mme Keita a proposé d’explorer d’autres modèles d’aide humanitaire, insistant sur le rôle crucial des ONG locales, qui restent présentes malgré l’insécurité.

L’augmentation des violences sexuelles liées au conflit reste une préoccupation majeure. Mme Keita a appelé à une réponse globale, combinant assistance psychologique, médicale et juridique pour les victimes. Par ailleurs, les recrutements forcés d’enfants par les groupes armés, notamment le M23, persistent malgré les efforts de sensibilisation.

Face à une situation qui dépasse les précédentes crises, la MONUSCO réoriente ses priorités vers la protection des civils et l’appui aux initiatives diplomatiques. Toutefois, sans un engagement renforcé de la communauté internationale, la stabilisation de l’est de la RDC reste un défi de taille.

Imedias.net