Des hommes armés qui avaient enlevé dans le nord-ouest du Nigeria plus d’une centaine d’élèves dans une école chrétienne en ont libéré dix d’entre eux, a annoncé dimanche le représentant des parents d’élèves.
Depuis le rapt de 121 élèves le 5 juillet au pensionnat du lycée baptiste Bethel Secondary School, à la périphérie de la ville de Kaduna, 100 d’entre eux avaient été libérés ou avaient réussi à s’échapper, tandis que 21 restaient encore aux mains de leurs ravisseurs. « Les kidnappeurs ont libéré 10 élèves de plus après avoir obtenu leur rançon comme cela a été le cas pour les élèves qu’ils avaient libérés auparavant », a déclaré Joseph Hayab sans dévoiler le montant des rançons.
« Onze autres élèves demeurent en captivité et nous espérons qu’ils seront tous libérés la prochaine fois que nous parviendront à un accord avec les bandits », a-t-il dit. La police avait annoncé jeudi avoir arrêté trois personnes soupçonnées d’avoir enlevé tous ces élèves il y a près de trois mois. Ce kidnapping de masse s’inscrivait dans une série d’enlèvements menés depuis des mois par des groupes criminels armés, agissant dans le nord-ouest et le centre du Nigeria.
Ces groupes qui mènent pillages, attaques et enlèvements, sont d’abord motivés par l’appât du gain. Ils prennent pour cible des écoliers et des étudiants pour en obtenir des rançons et n’ont a priori pas de motivation idéologique, à l’inverse des groupes jihadistes qui sévissent au Nigeria.
Environ un millier d’écoliers et d’étudiants ont été enlevés depuis décembre, lorsque les gangs ont commencé à s’en prendre aux établissements scolaires. La plupart ont été relâchés après des négociations mais des centaines restent prisonniers dans des camps cachés dans des forêts.
Le mois dernier, près d’une centaine d’élèves d’une école privée musulmane qui avaient été enlevés dans l’ouest du Nigeria en mai ont retrouvé leurs parents. Les islamistes de Boko Haram sont les premiers à s’être livrés à des rapts dans des écoles, avec l’enlèvement de plus de 200 jeunes filles dans leur dortoir de Chibok en 2014, suscitant l’émoi de l’opinion publique mondiale.
AFP