Environ 135 000 femmes en Afrique subsaharienne pourraient perdre la vie à cause du cancer du sein d’ici 2040 si des mesures urgentes ne sont pas prises pour y remédier, a indiqué un rapport de l’OMS.
Le rapport a révélé des lacunes importantes dans la lutte contre le cancer du sein dans l’ensemble de la région, mettant en évidence « une grave pénurie » de personnel de santé indispensable à la prévention, au diagnostic et au traitement.
Selon cette analyse, seuls 5 des 47 pays de la région ont mis en place des programmes organisés de dépistage et que de nombreux pays s’appuient encore sur des programmes de dépistage opportunistes. Deux pays seulement respectent la norme d’un laboratoire pour 100 000 habitants.
Les décès liés au cancer du sein dans la région sont en grande partie dus à un diagnostic tardif et à des mesures de prévention et de soins insuffisantes. Rien qu’en 2022, 38 femmes sur 100 000 ont été diagnostiquées avec un cancer du sein.
Le cancer du sein touche une femme sur 12 dans les pays à haut niveau de développement, mais seule une sur 71 en meurt. Dans les pays moins développés, il est moins diagnostiqué (1 sur 27), avec une mortalité plus élevée (1 sur 48).
Le rapport souligne « la nécessité urgente » d’investir dans le leadership, la gouvernance et le financement. Le renforcement de ces aspects permettra d’améliorer la planification des politiques de santé, de développer les infrastructures médicales, de mieux former les professionnels de santé et, surtout, de garantir un accès équitable aux soins.
Selon l’OMS, il est essentiel de veiller à ce que ces programmes soient accessibles à toutes les femmes de la région, car la détection précoce améliore considérablement les résultats des traitements et les taux de survie.
dpa