Des hommes armés ont tué 13 soldats, cinq policiers et un milicien local lors d’une bataille rangée dans le nord-ouest du Nigeria, où sévissent depuis de longs mois des gangs de « bandits »‘ qui terrorisent les populations, a-t-on appris mercredi auprès des services de sécurité.
L’attaque s’est déroulée mardi dans le village de Kanya, dans l’Etat de Kebbi frontalier du Niger, au lendemain de la mort de plusieurs dizaines de miliciens abattus par des « bandits » dans la même région. Lundi, 57 membres d’une milice d’auto-défense avaient été tués près du village de Sakaba, dans le district de Zuru du même Etat de Kebbi.
Selon des témoins, des centaines de « bandits » ont envahi Kanya dans le district de Danko-Wasagu et ont affronté durant plus de trois heures un contingent de policiers et soldats. « Il y a eu 19 morts – 13 soldats, cinq policiers et un milicien », a indiqué à l’AFP sous couvert d’anonymat un membre des services de sécurité, en ajoutant que huit autres personnes, dont quatre soldats avaient été blessés et conduits à l’hôpital. « La bataille rangée a été très intense et a duré plus de trois heures, les terroristes ont eu le dessus grâce à leur nombre », a-t-il ajouté.
Selon un résident, Musa Arzika, qui a fourni le même bilan, les assaillants sont arrivés dans le village à bord de « quelque 200 motos, à trois par moto ». « On pense que ce sont les mêmes bandits que ceux qui ont tué les miliciens » lundi à Sakaba, a-t-il ajouté. Ni l’armée, ni la police n’a répondu aux sollicitations de l’AFP. Le nord-ouest et le centre du Nigeria sont depuis plusieurs années la proie de multiples gangs de « bandits » qui pillent les villages, enlèvent des gens contre rançons et sèment la terreur parmi la population.
AFP