Deux bases de groupes armés jihadistes ont été démantelées cette semaine et un total de quatorze de leurs combattants tués, dans la province du Cabo Delgado au nord-est du Mozambique, selon un communiqué jeudi des forces régionales qui participent aux opérations de l’armée mozambicaine.
Les 19 et 20 décembre près du village de Chai, dans le district de Macomia qui connaît d’intenses combats ces dernières semaines, les forces de la SAMIM (issues de seize pays régionaux) ont perdu un soldat, un Sud-Africain dont le corps a été rapatrié jeudi dans son pays, et ont aussi déploré deux blessés dans leurs rangs.
Un cercueil recouvert d’un drapeau sud-africain est arrivé jeudi matin sur une base aérienne de Pretoria, a constaté un journaliste de l’AFP, en présence des proches du caporal Tebogo Radebe, mort à 31 ans. L’armée sud-africaine, qui avait rapporté son décès mardi, avait précisé que les forces régionales, aves les soldats mozambicains, avaient été attaqués par des hommes armés et avaient riposté.
Ils s’étaient ensuite regroupés pour être évacués par hélicoptère et c’est là qu’ils avaient été pris une une nouvelle fois en embuscade. Le caporal Radebe a alors été « atteint par balle et déclaré mort sur place », selon leur communiqué. Lors de ces opérations sur deux jours, l’armée mozambicaine avait déjà annoncé mardi la mort de dix combattants jihadistes.
La SAMIM (Mission au Mozambique de la Communauté de développement de l’Afrique australe) porte donc ce bilan à quatorze dans son communiqué jeudi. Elle précise que les forces mozambicaines y ont perdu de leur côté deux hommes et que quatre autres ont été blessés.
La province pauvre et à majorité musulmane du Cabo Delgado, riche en gaz, est le théâtre depuis 2017 d’une rébellion jihadiste qui a tué au moins 3.500 personnes et contraint près de 820.000 autres à fuir leurs foyers. Depuis juillet, plus de 3.000 soldats africains – notamment rwandais et sud-africains – appuient l’armée mozambicaine, débordée par les groupes armés qui ont fait allégeance au groupe Etat islamique.
Les 19 et 20 décembre, les forces régionales ont confisqué armes et munitions. Elles affirment aussi avoir libéré huit femmes, trois enfants et deux hommes âgés « qui auraient été enlevés par les terroristes ».
Les groupes armés jihadistes sèment la terreur depuis plus de quatre ans dans cette région frontalière de la Tanzanie en incendiant les villages, en décapitant des civils et en enlevant d’autres, surtout des jeunes filles.
AFP