Trois personnes sont mortes lundi dans le crash de leur hélicoptère militaire sur une base de l’armée nigérienne, à proximité de l’aéroport international de Niamey, a indiqué le ministère de la Défense.
« Ce lundi 26 décembre 2022 aux environs de 10H40 locales (09H40 GMT), un hélicoptère MI-17 des Forces armées nigériennes, de retour d’un vol d’entraînement de routine, s’est écrasé lors de son atterrissage sur la piste militaire de l’aéroport de Niamey », a explique le ministère nigérien de la Défense dans un communiqué transmis à l’AFP.
« Malheureusement les trois membres d’équipage – un officier et un sous-officier nigériens et un instructeur expatrié – sont décédés sur le champ malgré les efforts des secours pour circonscrire le feu », a souligné le ministère. Une commission d’enquête « a été aussitôt mise en place pour déterminer les causes de cet accident tragique », poursuit le texte.
Le Niger, pays sahélien très pauvre, prépare « une montée en puissance » de son armée qui combat depuis 2015 la violence jihadiste sur son immense territoire. Plusieurs pans du territoire sont touchés: l’ouest, proche du Mali et du Burkina où Al-Qaïda et le groupe État islamique (EI) sont présents, et le sud-est riverain du lac Tchad et du Nigeria, devenu un repaire des jihadistes de Boko Haram et de sa branche dissidente Iswap (Etat islamique en Afrique de l’ouest).
La zone frontalière entre le nord du Bénin et le sud du Niger, jusqu’ici épargnée, est à son tour confrontée depuis quelques mois à la menace jihadiste, selon les autorités. Dans son bulletin hebdomadaire publié lundi, le ministre de la Défense a annoncé que « 25 terroristes » ont été tués la semaine passée « après une frappe aérienne » dans la région de Tillabéri (ouest proche du Mali).
Dans sa lutte contre les islamistes armés, le Niger bénéficie du soutien, logistique et en matière de formation, de la France, des Etats-Unis, de l’Italie, de l’Allemagne et de la Belgique. La France et les Etats-Unis ont des bases militaires au Niger et l’Allemagne une base logistique.
AFP