Au Mali, le projet de révision constitutionnelle est de nouveau à l’ordre du jour.
Le Premier ministre malien, Soumeylou Boubeye Maïga, chargé par la présidence de ce projet, a remis, en fin de semaine écoulée, leurs lettres de mission aux 11 membres du comité d’expert, mis en place le 14 janvier, ont rapporté mardi des médias locaux.
Au cours de cette rencontre, il a rappelé l’exigence du gouvernement et les enjeux de la révision constitutionnelle, indique le site « Bamada.net ».
« Conformément aux instructions du Président IBK ( Ibrahim Boubacar Keita) je les ai invités à privilégier la participation et l’inclusivité les plus larges possibles », a écrit Soumeylou Boubèye Maïga sur son compte Twitter.
En effet, lors de la précédente tentative de réforme engagée en 2017, le régime était accusé de ne pas suffisamment impliquer les acteurs politiques et ceux de la société civile, précise le média malien.
Après l’échec essuyé en 2017, le gouvernement a opté cette fois pour une démarche plus inclusive, précise la même source, ajoutant que les discussions ont été entamées avec les partis politiques et les organisations de la société civile.
Relançant le débat autour de la question de réforme constitutionnelle, le président malien avait souligné dans un discours adressé à la nation à l’occasion du nouvel an, qu’il « est indispensable de procéder à une révision constitutionnelle proposant les justes aménagements à partir de notre vécu institutionnel, de nos fragilités, de nos silences, de nos imprécisions. ».
Il a, en outre souligné que le processus de réforme est d’autant plus important qu’il s’inscrit dans le cadre de la recherche de la paix, en plus de corriger les lacunes de la constitution.
Le chef de la Mission onusienne au Mali (MINUSMA), Mahamat Saleh Annadif avait, lui aussi, souhaité un processus inclusif associant toutes les couches de la société malienne afin de réussir la réforme avec l’espoir de tourner la page de la crise de 2012, précise encore « Bamada.net ».