Les partisans de l’influent imam conservateur Mahmoud Dicko ont apporté samedi leur soutien à la transition mise en place au Mali après le putsch du mois d’août, se disant prêts à « participer » à l’organe qui fera figure d’assemblée nationale jusqu’au retour des civils au pouvoir, prévu d’ici début 2022.
« Nous soutenons les organes de la transition », a déclaré lors d’une conférence de presse le porte-parole de la Coordination des mouvements, associations et sympathisants (CMAS) de l’imam Dicko, Issa Kaou Djim.
« La CMAS est prête à accompagner la transition à travers sa participation au Conseil national de la transition qui sera mis en place », organe législatif de 121 membres chargé de préparer la « refondation de l’Etat » et de futures élections présidentielle et législatives, a précisé le mouvement dans un communiqué.
L’imam Dicko, sans en être formellement membre, a été la figure tutélaire du M5-RFP (Mouvement du 5-Juin/ Rassemblement des forces patriotiques), la coalition qui a mené pendant des mois la contestation dans la rue contre le président Ibrahim Boubacar Keïta, finalement déposé par des colonels le 18 août.Mahmoud Dicko a pris du recul au lendemain du coup d’Etat en annonçant retourner « à la mosquée ».
Deux mois plus tard, son mouvement « tourne la page du M5 », a confirmé samedi son porte-parole. Sous pression de la communauté internationale, les auteurs du putsch se sont engagés à rendre le pouvoir à des dirigeants civils élus au terme d’une période de transition d’une durée maximale de 18 mois. Un président de transition a été nommé, ainsi qu’un Premier ministre, tous deux des civils.
Les colonels se sont néanmoins réservé les postes clés dans le gouvernement de transition, une « mainmise » des militaires dénoncée par le M5.
AFP