Le gouvernement malien dominé par les militaires appelle la population à manifester vendredi son soutien aux autorités issues du double putsch, face aux sanctions imposées par la communauté des Etats ouest-africains, a-t-il indiqué dans la nuit de lundi à mardi.
Face aux « mesures extrêmes » prises par la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao), le gouvernement réuni en conseil des ministres lundi « appelle l’ensemble de la population et de la diaspora à une mobilisation générale sur toute l’étendue du territoire national, le vendredi 14 janvier », affirme un communiqué.
Il demande aussi aux autorités religieuses d’organiser des prières dans tous les lieux de culte. Il déclare son intention d’élaborer « un plan de riposte pour sauvegarder notre souveraineté et préserver l’intégrité de notre territoire national ».
La Cédéao a infligé dimanche une batterie de mesures de rétorsion qui ouvrent pour le pays, en proie à une grave crise sécuritaire et politique depuis neuf ans, une nouvelle période de grande incertitude. La Cédéao a durement sanctionné le projet de la junte de continuer à diriger le pays pendant plusieurs années et le manquement à sa promesse de tenir le 27 février des élections ramenant les civils au pouvoir.
Le Mali a été le théâtre de deux coups d’Etat militaires en août 2020 et mai 2021. L’embargo imposé par la Cédéao sur les échanges commerciaux et les transactions financières, hors produits de première nécessité, suscite des inquiétudes quant à son impact sur un pays pauvre et enclavé, éprouvé par les violences de toutes sortes et la pandémie de Covid-19.
Le gouvernement malien « appelle la population à rester sereine et rassure que toutes les dispositions seront prises pour faire face aux effets des mesures édictées » par la Cédéao.
AFP