Le chef de cabinet du colonel Assimi Goïta, président de la transition dominée par les militaires au Mali, fait partie des quatre personnes tuées dans une attaque mardi près de la frontière mauritanienne, indique jeudi une note de la présidence authentifiée par l’AFP.
Selon le document, Oumar Traoré, chef de cabinet du colonel Goïta, était dans la délégation victime d’une embuscade près de la localité de Nara, dans une région en proie aux attaques jihadistes. Les obsèques ont lieu jeudi à Kati, ville-garnison près de la capitale Bamako, précise la même source.
La note révèle l’identité des trois autres victimes, un agent de sécurité, un entrepreneur et un chauffeur. Elle donne aussi le nom d’un autre chauffeur qui est porté disparu. La délégation « des oeuvres sociales du président » était venue prospecter les forages pour les populations locales à proximité de la ville de Nara, non loin de la forêt du Wagadou, connue pour abriter des jihadistes.
L’embuscade, non revendiquée, dans laquelle est tombée la délégation officielle mardi a été révélée mercredi, mais l’identité des victimes n’avait pas été communiquée jusque là. Le Mali est en proie à la propagation jihadiste et aux violences de toutes sortes depuis le déclenchement d’insurrections dans le nord du pays en 2012.
La violence s’est étendue au centre du pays et au Burkina Faso et au Niger voisins. Elle progresse vers le sud. La tourmente sécuritaire va de pair avec une profonde crise humanitaire et politique. Le Mali a été le théâtre de deux coups d’Etat militaires depuis 2020.
AFP