La transition actuelle offre « une réelle fenêtre d’opportunité » qu’il importe de bien saisir pour la paix et la réconciliation au Mali, a indiqué ce mercredi à Bamako le chef de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA), Mahamat Saleh Annadif.
« Une mise en œuvre intelligente de l’Accord pour la paix et la réconciliation nationale, issu du processus d’Alger, est porteuse d’espoir pour une paix durable. Le Plan d’action du gouvernement (PAG) que le Premier ministre vient de présenter au Conseil national de transition (CNT) et le quitus qu’il a reçu va dans la bonne direction », a-t-il déclaré lors de la cérémonie d’ouverture d’un séminaire sur « les initiatives de gestion de la crise dans le Sahel ».
Le chef de la MINUSMA a surtout mis en évidence « l’importance des approches synchronisées et coordonnées » contre les menaces auxquelles le Sahel fait aujourd’hui face.
« Nous restons cependant persuadés qu’au-delà de la réponse sécuritaire, le questionnement des institutions des Etats sahéliens mérite d’être dans l’agenda afin de les adapter aux défis d’aujourd’hui et de renforcer la confiance des populations à leur égard », a poursuivi M. Annadif.
Selon lui, cette option va permettre de trouver des « compromis capables de forger un nouveau contrat social basé sur un consensus » afin de répondre aux questions qui touchent la vie des populations sahéliennes, notamment les groupes les plus vulnérables dont les femmes et les jeunes.
Le chef de la mission onusienne au Mali est aussi convaincu que les derniers développements au niveau de la sous-région, comme les élections relativement apaisées au Burkina Faso et au Niger, « poussent à l’optimisme et démontrent que des compromis sont toujours possibles ».
Pour lui, « les crises liées aux élections sont des facteurs aggravants, déstabilisateurs et donnent des munitions aux ennemis de la paix au Sahel ».
Xinhua