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Malawi : premier cas de polio sauvage en Afrique en plus de cinq ans

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Un cas de poliovirus sauvage de type 1, le seul encore en circulation dans le monde après l’éradication des deux autres types depuis 2015, a été signalé au Malawi, a annoncé jeudi l’OMS, le premier cas détecté en Afrique en plus de cinq ans

Les autorités du Malawi ont averti que cette souche PVS1 avait été repérée chez un enfant dans la capitale Lilongwe, a précisé l’Organisation mondiale de la santé. Les analyses en laboratoire ont établi qu’elle était liée à celle en circulation dans la province de Sindh au Pakistan. Le PVS1 est endémique dans seulement deux pays: le Pakistan et l’Afghanistan voisin.

« Comme il s’agit d’un cas importé du Pakistan, cette détection n’affecte pas la certification de l’Afrique comme région exempte de poliovirus sauvage », a assuré l’OMS. L’Afrique bénéficie de ce statut depuis août 2020 lorsque toutes les formes de poliovirus sauvage ont été éliminées du continent. Il ne faut aucun cas pendant quatre ans pour l’obtenir.

« Nous prenons des mesures urgentes pour bloquer tout risque de propagation », a indiqué Matshidiso Moeti, directrice de l’OMS pour l’Afrique, dans un communiqué. L’organisation internationale a notamment prévu d’accroître les vaccinations au Malawi et la surveillance a été renforcée dans les pays voisins.

« Le dernier cas de poliovirus sauvage en Afrique a été signalé dans le nord du Nigeria en 2016 et il n’y a eu que cinq cas dans le monde en 2021. (…) Nous mobiliserons toutes les ressources pour aider l’action du pays », a affirmé le docteur Modjirom Ndoutabe, chargé de la coordination polio pour l’OMS en Afrique.

Les poliovirus provoquent une paralysie irréversible, voire la mort. Des formes non sauvages du virus –poliovirus dérivé d’une souche vaccinale contre la poliomyélite– continuent de se transmettre en Afrique et en Asie. Elles sont causées par la forme affaiblie du virus utilisée dans les vaccins, qui est ensuite excrétée.

Le poliovirus se transmet par les selles d’une personne infectée puis contamination de l’eau ou de la nourriture, et il se multiplie dans l’intestin. Il n’existe pas de traitement mais la vaccination empêche l’infection donc la transmission, ce qui a permis de quasiment éradiquer les formes sauvages.

Le vaccin a été créé dans les années 1950 mais restait hors d’atteinte des pays pauvres d’Asie et d’Afrique jusqu’à une mobilisation importante ces dernières décennies. L’Afrique avait dénombré plus de 70.000 cas pour la seule année 1996.

AFP

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