L’Union européenne (UE) a exhorté le gouvernement éthiopien et le Front populaire de libération du Tigré à assurer la poursuite de la mise en œuvre de l’Accord de cessation des hostilités, signé à Prétoria en 2022. Tout en réitérant son appel à une résolution pacifique des conflits en cours dans le pays, l’UE a souligné le caractère « essentiel d’un processus de justice transitionnelle crédible et axé sur les victimes, pour lequel le gouvernement éthiopien a entrepris des travaux préparatoires ».
Cet appel a été lancé par le Haut représentant de l’UE pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Josep Borrell, qui s’exprimait pour marquer les deux ans de la signature de l’accord de cessation des hostilités entre le gouvernement éthiopien et le Front de libération du peuple du Tigré.
Josep Borrel a souligné que les droits de l’homme devaient être « respectés à tout moment, conformément aux obligations continentales et internationales de l’Éthiopie ». Il a invité toutes les parties à s’engager dans le dialogue national en cours, « qui doit être pleinement inclusif, en particulier en ce qui concerne les voix des femmes et des jeunes ». L’UE s’est déclarée prête à approfondir son engagement avec l’Éthiopie.
Dans son rapport 2024, l’organisation Human Rights Watch souligne que malgré l’accord de cessation des hostilités de novembre 2022, les violations des droits humains se sont poursuivies au Tigré. De graves violations des droits des civils tigréens se sont poursuivies tout au long de l’année 2023, a-t-elle ajouté.
Le conflit en Éthiopie, qui a fait des centaines de milliers de victimes et plus d’un million de déplacés, a démarré début novembre 2020. Le gouvernement éthiopien a accusé les forces du Front de libération des peuples du Tigré d’avoir attaqué l’armée fédérale éthiopienne basée au Tigré.
dpa