Le Conseil de sécurité a reconduit à l’unanimité jusqu’au 31 décembre 2024 les autorisations données à l’Union africaine (UA) pour maintenir sa Mission de transition en Somalie (ATMIS). Le Conseil a autorisé les États membres de l’Union africaine à continuer d’envoyer à l’ATMIS jusqu’à concurrence de 12 626 membres du personnel en tenue, dont 1 040 policiers, jusqu’à la fin de cette année.
Il a demandé au Secrétaire général des Nations Unies de continuer à fournir un appui logistique aux forces de sécurité somaliennes. Il s’agit de continuer à soutenir environ 20 900 membres de l’Armée nationale somalienne ou de la police, dans le cadre d’opérations conjointes ou coordonnées avec l’ATMIS.
En outre, il a encouragé les donateurs à fournir le financement nécessaire à l’ATMIS. « Un soutien supplémentaire à l’ATMIS et aux forces de sécurité somaliennes permettra à la Somalie d’intensifier sa lutte contre les Chabab et d’améliorer la paix et la sécurité dans le pays et dans la région ».
Le groupe armé islamiste Chabab s’affronte depuis plus de seize ans au gouvernement fédéral somalien. Ils sont établis dans de larges zones rurales du centre et du sud de la Somalie, d’où ils mènent régulièrement des attaques contre des cibles sécuritaires, politiques et civiles.
Le 30 décembre 1990, les habitants de Mogadiscio se soulèvent et participent au renversement du Général Siyad Barre, au pouvoir depuis son coup d’état de 1969. Mais la lutte entre ses partisans et ses adversaires entraîne le pays dans une violente guerre civile.
Au cours des derniers mois, a indiqué l’ONU, les forces de sécurité somaliennes, appuyées par l’ATMIS, ont intensifié leurs efforts contre les Chabab, liés à Al-Qaida, mais ont essuyé des revers importants. Le 2 août, un attentat suicide commis par les Chabab à Mogadiscio a fait 37 tués civils.
dpa