Le fabricant nigérian, Swiss Pharma (Swipha), a obtenu pour la première fois la préqualification de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour un médicament d’importance cruciale dans la prévention du paludisme. La préqualification évalue la qualité, l’innocuité et l’efficacité des produits médicaux. Elle est destinée à donner aux organismes internationaux d’achat le choix d’un large éventail de médicaments de qualité pour être distribués dans les pays aux ressources limitées.
Cet événement permettra de renforcer la production régionale et de rendre plus accessibles des médicaments antipaludiques en Afrique, où se produisent la plupart des décès dus à cette maladie, ont indiqué Unitaid et MMV, deux organisations ayant soutenu financièrement et techniquement Swipha.
Le produit préqualifié, la sulfadoxine-pyriméthamine, est un médicament utilisé pour prévenir le paludisme chez les nourrissons et les femmes enceintes, les personnes les plus à risque. C’est un traitement préventif intermittent dans les zones de transmission modérée à élevée du paludisme en Afrique.
La lutte contre le paludisme est une priorité de santé nationale au Nigeria. La rareté des médicaments fabriqués en Afrique et préqualifiés a constitué un obstacle majeur à la lutte contre le paludisme. Sur cent cas paludiques dans le monde, le Nigeria en enregistre 26.
« L’augmentation de la capacité de production de médicaments antipaludiques en Afrique donnera aux pays les armes nécessaires pour faire face aux maladies qui menacent le plus leurs populations », a déclaré le Directeur général d’Unitaid, Philippe Duneton.
En 2022, le Nigeria, la République démocratique du Congo, l’Ouganda et le Mozambique concentraient un peu plus de la moitié de tous les cas de paludisme dans le monde. Lors de cette année, la Région africaine a enregistré environ 95 pour cent des cas de paludisme et 96 pour cent des décès dus à cette maladie dans le monde.
dpa