L’Égypte a été certifiée exempte de paludisme par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) qui a qualifié ce résultat de « véritablement historique ». Elle a souligné l’aboutissement de près d’un siècle de travail pour éradiquer la maladie.
« Le paludisme est aussi ancien que la civilisation égyptienne elle-même, mais la maladie qui frappait les pharaons appartient désormais à son histoire et non à son avenir », a déclaré le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus.
Après les Émirats arabes unis et le Maroc, l’Égypte est le troisième pays à obtenir la certification « exempt de paludisme » dans la région de la Méditerranée orientale de l’OMS, et le premier depuis 2010. Au niveau mondial, 45 pays ont franchi cette étape.
La certification est accordée par l’OMS lorsqu’un pays prouve que la chaîne de transmission du paludisme a été interrompue à l’échelle nationale pendant au moins les trois années consécutives précédentes. Le pays doit également démontrer qu’il est en mesure d’empêcher le rétablissement de la transmission.
L’origine du paludisme remonte à environ 4 000 ans avant notre ère en Égypte, des preuves génétiques de la maladie ayant été trouvées chez des momies égyptiennes anciennes, dont celle du roi Toutânkhamon qui a régné de 1341 à 1323 av. J-C.
Les premiers efforts visant à réduire le contact entre l’homme et le moustique en Égypte ont commencé dans les années 1920. Le gouvernement avait décidé alors d’interdire la culture du riz et des produits agricoles à proximité des habitations. La prévalence du paludisme atteignait 40 pour cent à l’époque.
En 2001, le paludisme était fermement maîtrisé et l’Égypte s’est attachée à prévenir le rétablissement de la transmission locale du paludisme. Elle a rapidement endigué une petite épidémie de paludisme dans le gouvernorat d’Assouan en 2014.
dpa