L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) a lancé récemment une initiative pilote visant à renforcer la résilience des populations confrontées aux défis de la migration et du changement climatique dans six pays africains : Mali, Burkina Faso, Tchad, Niger, Sénégal et Guinée.
Abordant le lien entre la mobilité humaine et le changement climatique, cette initiative est intitulée « Nexus environnement-migration au Mali et renforcement des données relatives aux déplacements internes et transfrontaliers au Sahel ». Il s’agit d’un projet de douze mois financé par la Belgique à hauteur de 5 millions d’euros et mis en œuvre en partenariat avec les gouvernements des six pays concernés, a indiqué l’OIM.
Le projet vise, a-t-on relevé, à soutenir l’élaboration et la mise en œuvre de politiques et de programmes fondés sur des données relatives aux migrations et au changement climatique dans ces pays. Il prévoit des actions spécifiques ciblant les migrants, les personnes déplacées, les communautés d’accueil et les populations agricoles et transhumantes. Il contribuera à améliorer la disponibilité des statistiques sur les déplacements internes et transfrontaliers, y compris les migrations liées au climat.
Dans la région du Sahel, les inondations cycliques et les sécheresses sévères ont un impact sur la mobilité humaine, les moyens de subsistance et la stabilité, a rappelé l’OIM, ajoutant que son projet est conçu pour aider les gouvernements à faire face à ces problèmes.
Fin 2023, l’Afrique de l’Ouest et du Centre a enregistré 285 000 personnes déplacées à l’intérieur de leur propre pays (PDI) en raison de catastrophes liées aux risques naturels, selon le Rapport mondial sur les déplacements internes, ce qui représente 3 pour cent du nombre total de PDI dans la région, contre 12 pour cent en 2022.
dpa