L’Irlandais tué au Burkina Faso en compagnie de deux journalistes espagnols dans une attaque d’hommes armés dans l’Est du pays, s’appelait Rory Young et était président d’une ONG de protection de la faune, Chengeta Wildlife, a annoncé celle-ci mercredi.
« C’est avec une profonde tristesse (…) que Chengeta Wildlife confirme la mort de Rory Young, notre cofondateur et président », écrit l’ONG dans un communiqué publié mercredi sur son compte Twitter.
« Rory dirigeait une patrouille de protection de la faune le 26 avril dans le parc national d’Arly, au Burkina Faso, lorsque celle-ci a été attaquée par des terroristes, provoquant sa mort et celle de deux journalistes espagnols qui filmaient ses efforts pour protéger la faune précieuse », ajoute le communiqué.
Le ressortissant irlandais exécuté avec les deux journalistes espagnols David Beriain et Roberto Fraile avait été initialement présenté comme étant lui aussi un journaliste par des sources de sécurité burkinabè et par l’ONG Reporters sans frontières (RSF) qui ne l’avaient pas nommément identifié.
L’attaque lundi contre une patrouille antibraconnage composée de militaires et de gardes-forestiers burkinabè, de Rory Young et des journalistes espagnols, a été menée par des assaillants armés circulant à bord de deux véhicules pick-up et d’une dizaine de motos.
Les trois Européens ont d’abord été portés disparus avant l’annonce mardi par le Burkina Faso de leur « exécution par les terroristes », en dépit d’intenses recherches lancées par les forces de défense et de sécurité burkinabè pour les retrouver eux et leurs assaillants.Un militaire burkinabè restait toujours porté disparu mercredi.
Le Burkina Faso est confronté depuis 2015 aux attaques jihadistes qui affectent également le Mali et le Niger. D’abord concentrées dans le Nord du pays, limitrophe du Mali, les exactions attribuées à des groupes jihadistes, dont le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM) affilié à Al-Qaïda et l’Etat islamique au grand Sahara (EIGS), ont ensuite visé la capitale et d’autres régions, notamment l’Est et le Nord-Ouest.
Depuis 2015, elles ont fait plus de 1.300 morts et un million de déplacés fuyant les zones de violences.
AFP