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ImediasAlors que les États-Unis se préparent pour une élection présidentielle décisive, les pays africains suivent de près la course entre Kamala Harris et Donald Trump, deux candidats aux visions très différentes de la politique africaine. Leur approche respective influence des domaines critiques pour l’Afrique, comme le développement économique, la sécurité, les investissements technologiques et la coopération internationale. Cette élection suscite donc une grande attention en Afrique, où l’issue pourrait avoir des répercussions sur les partenariats stratégiques du continent avec les États-Unis.
L’Afrique est un continent de plus en plus stratégique dans les enjeux mondiaux, et les pays africains observent de près les États-Unis, l’une des grandes puissances qui y exerce une influence croissante. Pour l’Afrique, l’issue de l’élection américaine pourrait déterminer la continuité de projets de développement économique, l’aide humanitaire et le soutien en matière de sécurité. Les États-Unis sont non seulement un partenaire économique majeur, mais aussi un acteur clé dans la lutte contre les menaces sécuritaires, telles que le terrorisme et la piraterie.
Candidate démocrate, Kamala Harris s’est engagée à renforcer les liens entre les États-Unis et l’Afrique, en particulier en matière de partenariat économique et de soutien à la gouvernance démocratique. Elle considère le continent comme un allié stratégique et un terrain d’opportunités pour les entreprises américaines. Harris a promis de développer les initiatives économiques en Afrique, notamment à travers des programmes de financement pour les petites et moyennes entreprises africaines et des partenariats technologiques.
Dans la continuité de la politique d’ouverture de l’administration Biden, Harris semble vouloir mettre l’accent sur le commerce et les investissements dans des domaines tels que l’énergie verte, l’agriculture, et la technologie. Elle a également exprimé son soutien au programme « Prosper Africa », lancé sous Barack Obama et renforcé sous Joe Biden, pour faciliter les échanges commerciaux entre les États-Unis et le continent africain.
En matière de démocratie et de droits humains, Harris souhaite soutenir les gouvernements africains engagés dans des réformes démocratiques et luttant contre la corruption. Elle propose d’établir un dialogue plus ouvert avec les dirigeants africains, tout en promouvant la transparence et la bonne gouvernance. Cette politique pourrait plaire aux pays africains qui cherchent un soutien international dans leur quête de stabilité et de développement, notamment dans les régions du Sahel et des Grands Lacs, où l’instabilité politique et les violences sont récurrentes.
De l’autre côté, Donald Trump, bien qu’ayant eu un mandat controversé en matière de politique africaine, reste un candidat observé par les dirigeants africains, principalement pour son pragmatisme économique et sa volonté de réduire l’influence croissante de la Chine en Afrique. Durant sa présidence, Trump avait adopté une politique africaine centrée sur des questions de sécurité et de lutte contre l’influence chinoise, affirmant que le développement économique africain ne pourrait s’épanouir que dans un climat sécurisé et débarrassé d’influences extérieures perçues comme nuisibles.
Trump a notamment plaidé pour une politique de soutien aux États africains luttant contre le terrorisme, notamment au Nigeria, au Mali et en Somalie. Sa position pourrait plaire aux gouvernements africains qui cherchent davantage de ressources pour lutter contre les groupes djihadistes et les mouvements rebelles.
Cependant, son approche économique pourrait être moins accueillie par certains pays africains, en raison de sa préférence pour des relations bilatérales strictement basées sur les intérêts américains. Les projets d’aide au développement et d’assistance humanitaire étaient sous son mandat fortement conditionnés, et il n’avait pas hésité à remettre en question certains programmes, préférant des accords commerciaux jugés plus équitables pour les États-Unis. Trump pourrait toutefois séduire certains gouvernements africains en s’opposant fermement à l’influence de la Chine, avec qui plusieurs pays africains ont des relations parfois conflictuelles.
Les choix politiques de Harris et de Trump en matière de relations africaines sont révélateurs de visions différentes, mais avec des conséquences notables pour l’Afrique. La politique de Harris, centrée sur la démocratie, l’économie et la coopération, pourrait renforcer la place des États-Unis comme un partenaire de développement fiable pour l’Afrique. Cette approche est en harmonie avec les aspirations de nombreux jeunes africains, désireux de voir leurs pays accéder à des réformes démocratiques et à un développement durable.
En revanche, le pragmatisme sécuritaire de Trump pourrait séduire certains dirigeants africains, surtout ceux pour qui la priorité est de stabiliser leur pays face aux menaces sécuritaires. La position de Trump sur l’endiguement de la Chine pourrait également plaire aux pays africains qui craignent une dépendance excessive vis-à-vis de Pékin.
Pour de nombreux dirigeants africains, la décision entre Harris et Trump est donc déterminante. Elle pourrait orienter leurs stratégies de développement, leurs alliances et leurs priorités politiques. Tandis que Harris incarne une vision où le développement économique et le respect des droits humains sont liés, Trump représente un modèle de partenariat basé avant tout sur la sécurité et les intérêts économiques immédiats.
Quel que soit le vainqueur, cette élection présidentielle américaine influencera sans doute la dynamique géopolitique en Afrique et les relations entre les États-Unis et les nations africaines, qui espèrent bénéficier d’un partenariat fort et équilibré avec la première puissance mondiale.
La rédaction
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