« La communauté internationale attend des responsables libyens, à Tripoli et dans le reste du pays, (qu’ils agissent) pour que les élections présidentielle et législatives aient lieu comme prévu le 24 décembre », a affirmé mercredi le chef de la diplomatie allemande, Heiko Maas.
« Il faut aussi continuer à travailler pour que les nombreux mercenaires étrangers qui se trouvent en Libye quittent le pays », a ajouté le ministre allemand avant le début d’une réunion ministérielle sur la Libye co-organisée à New York avec ses homologues français et italien en marge de l’Assemblée générale annuelle des Nations unies.
« Il ne faut pas laisser s’installer le sentiment que ce processus électoral peut s’arrêter », a insisté Heiko Maas alors que les tensions politiques redoublent entre Tripoli et l’est de la Libye contrôlé par le maréchal Khalifa Haftar. « Nous devons pour cela augmenter la pression internationale et soutenir ceux qui sont en train de préparer les élections », a précisé le ministre allemand.
Le Parlement libyen a voté mardi une motion de censure contre le gouvernement du Premier ministre Abdelhamid Dbeibah, aggravant les tensions entre camps rivaux et prenant le risque de torpiller les élections de décembre, cruciales pour l’avenir du pays. Depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011, la Libye est en proie à des violences et à des luttes entre pouvoirs rivaux dans l’est et l’ouest du pays. La guerre s’est arrêtée à l’automne 2020 mais le cessez-le-feu reste très fragile.
Plus de 20.000 mercenaires – notamment russes, tchadiens, soudanais, syriens – et militaires étrangers, venus principalement de Turquie en vertu d’un accord bilatéral avec Tripoli, sont toujours actifs dans le pays.
AFP