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Libye : le Parlement auditionne deux candidats au poste de Premier ministre

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Le Parlement libyen a auditionné lundi deux candidats retenus pour le poste de Premier ministre à la tête du gouvernement, avant un vote prévu jeudi, une démarche susceptible d’exacerber les luttes de pouvoir.

Après des années de conflits armés et de divisions entre l’Est et l’Ouest du pays, un gouvernement intérimaire a été mis sur pied il y a un an, sous l’égide de l’ONU, pour mener la transition d’ici une double élection présidentielle et parlementaire initialement prévue le 24 décembre.

Censées être l’aboutissement de la transition post-Kadhafi, ces élections ont été reportées sine die, sur fond de désaccords entre un pouvoir à l’Est incarné par le Parlement et le maréchal Khalifa Haftar, et un autre à l’Ouest autour du gouvernement intérimaire d’Abdelhamid Dbeibah basé à Tripoli.

Alors que le Parlement estime que le mandat de l’exécutif a expiré avec le report des élections, M. Dbeibah affirme qu’il ne cédera le pouvoir qu’à un gouvernement sorti des urnes. Au cours d’une séance lundi réunissant 116 députés, le Parlement a annoncé, par la voix de son président Aguila Saleh, avoir retenu, après un appel à candidatures, deux prétendants sur un total de sept: l’influent ex-ministre de l’Intérieur Fathi Bachagha, 59 ans, et l’outsider Khaled Al Bibass, 51 ans, un ancien haut fonctionnaire au même ministère.

Les deux étaient déjà candidats au scrutin avorté de décembre. Devant les députés, M. Bachagha a présenté les grandes lignes de son programme: unification des institutions, sécurité, amélioration des services publiques, etc. Il s’est par ailleurs engagé à ne pas se présenter aux prochaines élections. M. Bibass, lui, a notamment dit vouloir mettre fin aux divisions et lutter contre l’inflation.

Le Parlement avait initialement prévu de se réunir mardi pour « choisir » un nouveau Premier ministre intérimaire parmi les candidats retenus. La séance aura finalement lieu jeudi, avec le risque de voir à nouveau le pays dirigé par deux gouvernements parallèles, comme ce fut le cas en 2014.

Le Parlement a aussi entériné une nouvelle « feuille de route » pour les élections, qui de fait les renvoie aux calendes grecques. Le texte stipule en effet que les élections se tiendraient au plus tard 14 mois après l’amendement de la Constitution libyenne provisoire, alors que ce projet d’amendement est justement au coeur des divisions entre camps rivaux.

AFP

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