Il y a cinq ans, le monde de la musique africaine perdait l’une de ses figures emblématiques, DJ Arafat, le Roi du coupé-décalé. Le 12 août 2019, l’artiste ivoirien, de son vrai nom Ange Didier Houon, périssait tragiquement dans un accident de moto à Abidjan. Ce jour funeste a marqué la fin d’une carrière flamboyante, mais aussi le début d’un deuil collectif pour ses fans, affectueusement appelés les « Chinois ». Depuis lors, chaque année, ils se réunissent pour honorer la mémoire de celui qui a marqué toute une génération.
À l’occasion du cinquième anniversaire de sa disparition, ses admirateurs, sous la houlette de sa mère Tina Glamour et de ses amis proches, ont une fois de plus investi le lieu où l’artiste a fait sa dernière chute, Boulevard Latrille dans le quartier de Cocody-Angré. La scène a été émotive, rassemblant des centaines de personnes venues rendre hommage à celui qui, de son vivant, avait su captiver les foules avec ses rythmes endiablés et ses performances scéniques inoubliables.
Les fans, vêtus pour la plupart de t-shirts à l’effigie de leur idole, ont chanté, dansé, et prié en mémoire de leur héros. Ils ont également déposé des gerbes de fleurs à l’endroit précis où DJ Arafat a perdu la vie, transformant ainsi le site en un lieu de pèlerinage pour tous ceux qui continuent de chérir son héritage musical. Des bougies ont été allumées, illuminant la nuit en l’honneur de celui qui, malgré son absence, continue de faire briller le coupé-décalé à travers ses chansons.
Tina Glamour, la mère de DJ Arafat, a pris la parole pour remercier les « Chinois » et tous ceux qui continuent de soutenir la mémoire de son fils. Ses amis proches, eux aussi présents, ont partagé des anecdotes, rendant un vibrant hommage à celui qu’ils considèrent toujours comme le « Daïshikan », le leader incontesté du coupé-décalé.
DJ Arafat n’était pas seulement un artiste ; il était un phénomène culturel, un porte-voix de la jeunesse africaine, et son influence continue de se faire sentir cinq ans après sa disparition.
Si la douleur de la perte reste vive pour beaucoup, cet anniversaire a aussi été une occasion de célébrer la vie et l’œuvre de l’artiste. Ses fans, les « Chinois », ont une fois de plus prouvé que la légende du coupé-décalé vit toujours à travers eux. Pour eux, comme pour tous ceux qui ont été touchés par sa musique, DJ Arafat n’est pas vraiment parti : il demeure dans les cœurs, à jamais, comme on pouvait lire sur les T-shirts.
La Rédaction