Au terme d’une visite de 48 heures en Guinée, le président sud-africain Cyril Ramaphosa a sollicité mercredi le soutien de son homologue guinéen Alpha Condé pour briguer la présidence de l’Union africaine lors du 33e sommet ordinaire prévu en janvier prochain à Addis-Abeba en Ethiopie.
Lors d’une conférence de presse à Conakry au côté de M. Condé, M. Ramaphosa s’est réjoui de la solidité des relations entre son pays et la Guinée depuis les années de lutte contre l’apartheid dans le pays de Nelson Mandela au cours des années 1960-1980.
Il a indiqué que les deux pays comptaient désormais élargir le champ des investissements réciproques des opérateurs économiques sud-africains et guinéens afin de promouvoir le développement et de favoriser la coopération Sud-Sud.
Conakry et Pretoria ont également des visions communes sur la réforme du Conseil de sécurité des Nations Unies en vue d’accorder une place importante à l’Afrique, ainsi que sur les questions de lutte contre le terrorisme et l’insécurité transfrontalière en Afrique, a noté Cyril Ramaphosa.
De son côté, M. Condé a rappelé que l’Afrique du Sud, qui représente de 75% du PIB cumulé au sein de la Communauté de développement des Etats d’Afrique australe (SADEC), représente pour cette communauté ce que le Nigeria représente pour la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO) en terme de poids économique.
Le président guinéen a assuré son homologue sud-africain du soutien de son pays afin que la présidence de l’UA sous la direction de l’Afrique du Sud puisse permettre au continent africain de connaître des progrès.
« Nous estimons que les problèmes africains doivent être réglés par les Africains eux-mêmes », a lancé Alpha Condé.
Enfin, il a ajouté que son pays était ouvert aux entrepreneurs sud-africains qui souhaitent investir notamment dans les mines et les infrastructures.
Xinhua