Le Kenya prévoit de réduire de près de moitié son déficit budgétaire au cours des quatre prochaines années, alors que le gouvernement met en œuvre des mesures visant à augmenter les revenus sous la pression de financer l’ambitieux programme de développement du « Big Four ».
L’écart budgétaire se réduira à 3,3% du produit intérieur brut en 2024, contre 6,3% au cours de l’exercice clos en juin, selon un document publié sur le site Web du Trésor national. Le déficit pour l’année commençant en juillet se situe à 4,9% du PIB.
Le Kenya peine à financer le programme du président Uhuru Kenyatta pour stimuler la fabrication, le logement, l’agriculture et les soins de santé tout en maintenant un niveau d’endettement soutenable. En novembre, la directrice générale du Fonds monétaire international, Kristalina Georgieva, a déclaré que le gouvernement devrait être prudent dans l’accumulation de dettes après avoir modifié son plafond d’emprunt pour autoriser davantage de prêts.
Les autorités de la nation d’Afrique de l’Est prévoient d’améliorer l’efficacité de l’administration fiscale et d’augmenter les recouvrements qui pourraient s’élever à 1,8 billion de shillings (17,8 milliards de dollars) en 2020-21, contre une prévision antérieure de 1,7 billion de shillings.
Le gouvernement poursuivra ses plans pour maintenir le déficit budgétaire sous contrôle, a indiqué le secrétaire au Trésor, Ukur Yatani, dans le document. La dette nominale diminuera à 56,1% du PIB au cours du prochain exercice, contre 57,5% au cours de la période de 12 mois se terminant en juin.
L’administration de Kenyatta prévoit de renforcer son marché de la dette intérieure et d’accroître sa contribution au financement des déficits budgétaires du pays. L’écart de 569,4 milliards de shillings pour l’année début juillet sera comblé par une dette extérieure de 247,3 milliards de shillings, tandis que le reste proviendra des emprunts intérieurs et d’autres sources de financement locales.
Le Kenya prévoit de réduire ce qu’il dépense en tant que portion du PIB à 21,7% en 2024 contre 27,8% environ pour l’exercice en cours.
Selon une série de changements de politique, le cabinet a décidé de suspendre le projet de privatisation d’entreprises telles que Kenya Pipeline Co., Kenya Electricity Generation Co., New Kenya Co-operative Creameries et National Bank of Kenya, selon le document.