Le Ghana a signé un accord de restructuration d’une partie de sa dette extérieure avec les créanciers obligataires, ce qui lui permet de réduire de 37 pour cent la valeur nominale d’une dette de 13 milliards de dollars.
Après une sollicitation de consentement, 98,6 pour cent des détenteurs d’obligations éligibles en circulation ont accepté un échange de dette, ce qui permet au gouvernement d’émettre de nouvelles obligations pour remplacer celles qui existent actuellement.
La réduction de 37 pour cent est équivalente à 5 milliards de dollars, a expliqué le ministère des Finances. Cela représente une économie de 4,3 milliards de dollars sur le service de la dette. Les intérêts sont également passés d’une moyenne de huit pour cent à moins de cinq pour cent.
Selon le ministre ghanéen des Finances, Mohammed Amin Adam, ce consentement de 98 pour cent est nettement supérieur au seuil de 65 pour cent des détenteurs d’obligations. Le Ghana a lancé une offre d’échange et de sollicitation de consentement en septembre 2024.
« Cette réalisation historique inaugure une nouvelle phase de reprise économique, ramenant le Ghana sur une trajectoire d’endettement viable et nous replaçant sur la carte des investisseurs », a déclaré le président ghanéen Nana Akufo-Addo.
Les résultats ouvrent au Ghana de nouvelles perspectives après que ce pays a unilatéralement interrompu les paiements sur la majeure partie de sa dette extérieure en 2022 et lancé un processus de refonte.
Le pays a également accepté un programme de sauvetage de 3 milliards de dollars avec le Fonds monétaire international en mai 2023 pour aider à placer ses obligations de dette sur une trajectoire viable, les paiements d’intérêts consommant plus de la moitié des revenus du gouvernement.
dpa