Le président sud-africain a salué mercredi le feu vert donné par l’OMS au vaccin chinois Sinovac, espérant qu’il se traduira rapidement par davantage de vaccins pour sa population et celles des pays les plus pauvres.
Cette homologation d’urgence, annoncée mardi, doit permettre au dispositif international Covax d’envisager de disposer de vaccins supplémentaires pour les pays défavorisés. »Nous nous réjouissons de la nouvelle », a déclaré Cyril Ramaphosa devant le Parlement au Cap, affirmant qu’elle représentait « une étape cruciale » pour que l’autorité nationale du médicament envisage à son tour d’en commander.
Le sérum Sinovac, de type vaccin inactivé, est « facile à stocker », donc « à gérer, et particulièrement adapté aux pays qui ont peu de ressources », avait souligné mardi l’OMS. L’Afrique du Sud, avec plus de 1,6 million de cas dont près de 57.000 morts, est officiellement le pays le plus affecté du continent. Il n’a commencé à vacciner qu’un peu plus d’un million de soignants et personnes âgées, sur 59 millions de Sud-Africains.
M. Ramaphosa a répété que le gouvernement, copieusement critiqué pour une campagne de vaccination poussive, poursuivait ses discussions auprès de plusieurs fabricants pour garantir un approvisionnement fiable et diversifié en vaccins. Les autorités affirment avoir déjà sécurisé les doses permettant de vacciner jusqu’à 45 millions. M. Ramaphosa a également rappelé devant le Parlement la campagne qu’il mène, notamment aux côtés de l’Inde, pour la suspension des brevets sur les vaccins qui permettrait de stimuler la production de vaccins génériques à faible coût.
AFP