Pour booster la pisciculture en cages flottantes en eau douce, le Burkina Faso, pays sahélien enclavé, va distribuer au cours de cette année 7000 cages sur des pisciculteurs impliqués dans la pratique de l’aquaculture, notamment dans les barrages.
« Plus de 700 cages flottantes ont été installées en 2024 pour la production de poissons et plus de 7 000 cages sont prévues pour l’année 2025 », a fait savoir le ministère de l’Agriculture et des ressources animales et halieutiques (MARAH) du Burkina Faso.
Selon ce département, l’initiative s’inscrit dans le cadre de « l’Offensive agropastorale et halieutique 2023-2025 », une stratégie agricole lancée par Ouagadougou en 2023, afin de favoriser la souveraineté alimentaire du pays.
Pour assurer l’écoulement de poissons d’eau douce produits en cages flottantes, des points de vente dédiés seront ouverts dans les grands centres urbains, a-t-on indiqué.
L’Offensive agropastorale et halieutique cible huit filières prioritaires : riz, maïs, pomme de terre, blé, poissons, bétail, viande, mangue.
Elle table sur la production d’un million de tonnes de riz, deux millions de tonnes de maïs, 60 000 tonnes de pomme de terre et 100 000 tonnes de poisson, d’ici fin 2025.
Chaque année, l’activité halieutique et piscicole au Burkina Faso génère en moyenne 14 milliards de francs CFA (plus de 21 millions d’euros) au niveau des pêcheurs et aquaculteurs, 5 milliards (7,6 millions d’euros) au niveau des transformateurs, 19 milliards (près de 29 millions d’euros) au niveau des commerçants de poisson et 46 millions (plus de 70 000 euros) pour le compte du budget de l’État et des collectivités territoriales, selon des chiffres officiels publiés en 2024.
En 2020, les Burkinabè ont consommé 176 750 tonnes de poissons dont 147 000 tonnes importées et seulement 29 750 tonnes (soit 17 pour cent) produits au niveau national. La même année, la facture des importations en produits halieutiques s’élevait à 13,12 milliards de FCFA (plus de 20 millions d’euros).
dpa