L’Allemagne propose la candidature pour un deuxième mandat de l’actuel directeur général de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), l’Ethiopien Tedros Adhanom Ghebreyesus, ouvrant la voie à sa probable réélection, a indiqué mercredi le ministère allemand de la Santé.
« L’Allemagne nomme Tedros pour un autre mandat », a indiqué un porte-parole du ministère allemand. Le soutien officiel d’un pays est indispensable pour être candidat et le Dr Tedros, en poste depuis 2017, devrait être le seul à briguer la direction de l’OMS. Tedros Adhanom Ghebreyesus était devenu en 2017 le premier Africain à prendre la tête de cette puissante agence de l’ONU, en première ligne depuis le début de la pandémie de Covid-19.
Le diplomate n’a pas encore annoncé officiellement qu’il se présentait pour un second mandat de cinq ans, mais des sources diplomatiques ont déclaré qu’il était candidat. Si elle devrait recueillir le soutien de nombreux membres de l’OMS, sa candidature s’est toutefois compliquée depuis que l’Ethiopie lui a retiré son soutien en raison du conflit dans sa région natale du Tigré.
Les candidats à la direction de cet organisme des Nations unies sont généralement désignés par leur pays d’origine, sans que cela soit cependant une obligation. La plupart des observateurs avaient prédit que le soutien officiel viendrait de pays africains, l’annonce de l’Allemagne apparaissant comme une surprise. M. Tedros s’est attiré l’ire du gouvernement d’Addis Abeba en utilisant à plusieurs reprises la tribune de l’OMS pour condamner la répression dans sa région natale.
Les États membres de l’OMS ont jusqu’à 18H00 (16H00 GMT) jeudi pour désigner les candidats au poste de directeur général, mais les noms ne seront officiellement annoncés que début novembre. S’il y a plus d’un candidat, un premier processus de sélection commencera en janvier 2022 pour établir une liste restreinte de cinq candidats au maximum. Les États membres voteront pour le prochain chef de l’OMS lors d’un scrutin secret pendant l’Assemblée mondiale de la santé en mai.
AFP