Connect with us

Actualité

La Guinée se projette comme leader mondial du minerai de fer avec la feuille de route Simandou 2040

Published

on

La Guinée se fixe des objectifs ambitieux pour s’imposer sur la scène mondiale en tant que leader de la production de minerai de fer. Sa feuille de route nationale de développement « Simandou 2040 », évaluée à 20 milliards de dollars, vise à exploiter les vastes ressources minérales du pays tout en impulsant une croissance socioéconomique dans divers secteurs. Parallèlement, le pays s’engage dans une démarche d’exploitation de ses ressources en hydrocarbures, s’appuyant sur un système pétrolier robuste et une base de données sismiques détaillée.

Présentée à la conférence African Energy Week (AEW) sous le thème Investir dans les Énergies Africaines 2024, la stratégie de développement de la Guinée a été au cœur des discussions. Les représentants du Ministère de l’Énergie, de l’Hydraulique et des Hydrocarbures ont ainsi exposé leur vision pour accroître la compétitivité du pays dans l’industrie minière mondiale.

« La Guinée-Conakry est reconnue comme le pays aux réserves de minerai de fer les plus riches au monde, » a déclaré Abdourahim Barry, Directeur National Adjoint des Hydrocarbures, ajoutant : « Le secteur minier, notamment la production de bauxite, est le pilier de notre économie. Mais dans les années à venir, nous souhaitons aussi nous positionner comme un acteur majeur de l’industrie du fer. »

Une Vision d’Exploitation à Long Terme

Le projet Simandou 2040 se concentre sur quatre axes stratégiques, dont le premier est l’extraction de près de 2 milliards de tonnes de minerai de fer de la mine de Simandou. Les premières exportations sont prévues pour 2026, marquant une étape importante dans la transformation de la Guinée en un pôle mondial du minerai de fer. L’infrastructure nécessaire pour soutenir ce développement comprend notamment la construction d’une ligne ferroviaire de 650 km, le Trans-Guinéen, qui reliera la mine à la côte atlantique, facilitant ainsi le transport des minerais. Un port en eaux profondes est également en cours de développement pour optimiser le processus d’exportation et renforcer l’empreinte commerciale de la Guinée sur le marché international.

« À partir de 2031, le projet devrait générer 3,5 milliards de dollars de revenus annuels, » a précisé Barry, soulignant l’impact économique significatif de cette initiative.

L’Industrie des Hydrocarbures en Pleine Croissance

Outre le développement minier, la Guinée souhaite également renforcer son industrie des hydrocarbures. La Société Nationale du Pétrole (SONAP) a dévoilé des plans pour moderniser le secteur pétrolier grâce à un plan directeur des hydrocarbures. Ce dernier inclut le retraitement des données sismiques onshore et offshore, le forage stratigraphique terrestre et l’intégration de données régionales, le tout visant à maximiser le potentiel énergétique du pays.

« La Guinée-Conakry possède un potentiel massif onshore, » a expliqué Mohamed Mansae, Directeur de l’Upstream chez SONAP. « Avec plus de 15 000 km² de données 3D et 45 000 km² de données 2D, nous avons découvert en 2023 des indices d’hydrocarbures de type pétrole brut grâce à une vingtaine d’échantillons de roche, de sol et de fluide. »

Une Opportunité pour l’exploration

Située à proximité de récentes découvertes d’hydrocarbures en Côte d’Ivoire, au Sénégal et en Mauritanie, la Guinée espère attirer des investissements dans ses blocs onshore et offshore. Avec ses 27 blocs offshore et sept blocs onshore ouverts à l’exploration, le pays cherche à devenir un acteur clé du secteur énergétique en Afrique de l’Ouest.

Le projet Simandou 2040 et le développement stratégique des hydrocarbures marquent ainsi une nouvelle ère pour la Guinée. Ces initiatives ambitieuses, portées par des investissements d’envergure et une vision de long terme, pourraient bien transformer le pays en un leader incontournable de l’industrie minière et pétrolière mondiale.

La rédaction

Social Media Auto Publish Powered By : XYZScripts.com