L’est de la République démocratique du Congo (RDC) continue de sombrer dans une spirale de violences qui frappe particulièrement la province de l’Ituri. Médecins Sans Frontières (MSF) alerte sur une recrudescence des attaques contre les civils et sur l’effondrement des services de santé dans cette région déjà marginalisée.
Depuis le début de l’année, près de 100 000 personnes ont été déplacées, selon les Nations unies. Les attaques, d’une brutalité inouïe, ciblent des familles entières. En février, des enfants de quatre ans et des femmes enceintes ont été soignées pour des blessures par balles et à la machette après des assauts de milices dans le territoire de Djugu.
Les infrastructures médicales ne sont pas épargnées : l’hôpital général de Fataki a dû maintenir ses activités en mars après des menaces directes, privant des milliers de personnes de soins essentiels. Dans certains cas, des médecins ont dû pratiquer des opérations sous la menace, faute d’alternative pour leurs patients.
Les violences exacerbent une crise alimentaire et sanitaire déjà critique. Près de la moitié de la population d’Ituri vit en insécurité alimentaire chronique, et les conditions précaires dans les camps de déplacements entraînent la propagation de maladies mortelles, notamment chez les enfants.
MSF appelle toutes les parties à un conflit qui respecte les civils et les structures de santé, alors que l’attention internationale reste insuffisante face à cette catastrophe humanitaire silencieuse.
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