M’mah Camara est âgée de près de 80 ans et vit à Kagbèlen dans la commune de Dubréka. Veuve, elle a avancé en âge. Mais par manque de soutien, la vielle femme taille la pierre pour gagner de quoi vivre.
M’mah CAMARA dort sous un petit hangar qui ne paie pas de mine. À côté, se trouve son petit jardin, des toilettes, bref, tout le nécessaire pour mener sa petite vie auprès de son lieu de travail.
« Je demande aux autorités de m’aider. Je suis vieille mais qui doit me donner à manger ? » s’interroge-t-elle. M’mah Camara a un seul et unique fils. Ce dernier est aujourd’hui en Mauritanie pour les études nous explique la vielle veuve.
Récemment, les autorités guinéennes à travers l’agence nationale d’inclusion économique et sociale, ont procédés à la distribution des vivres et aux transferts monétaires. M’mah Camara dit n’avoir rien bénéficié.
« J’ai en tout cas entendu parler de cette prospérité partagée par les gouvernements antérieurs mais en réalité, j’ai jamais eu un seul franc » résume M’mah Camara.
Dans cette carrière, les bras valides extraient des blocs de pierre et les résidus sont envoyés aux vieilles personnes pour les derniers concassages. Veuve et mère de 3 enfants, Mama Guilavogui, travaille ici depuis plus de 10 ans mais aucun progrès. L’arrivée des nouvelles autorités au pouvoir lui donne un peu d’espoir.
« Aujourd’hui, on veut bien fonder notre espoir sur la junte au pouvoir pour mener une vie un peu plus décente. Sur ce vaste domaine, plusieurs jeunes désespérés passent la journée
pour trouver de quoi nourrir leurs familles. Beaucoup parmi eux attendent moins de la junte, car les premiers régimes qui se sont succédés n’ont pas changés grand-chose à leur vie » regrette dame Mama Guillavogui.
M’mah Camara elle mise maintenant sur ces derniers jours dit-elle. Néanmoins, prie pour que la Guinée change de phase pour le bonheur des nouvelles générations.
Justin Lewa Leno