Le ministre du travail et de la fonction publique, Faya François Bourouno a procédé au lancement officiel de la politique nationale de sécurité et santé au travail (PNSST) ce mercredi 18 décembre à Conakry. Cette cérémonie de lancement a marqué la présence des membres du CNRD et du gouvernement, des organisations patronales, le mouvement syndical guinéen, des partenaires et des patrons des entreprises.
Cette nouvelle politique s’inscrit dans la vision Guinée 2040 des objectifs d’émergence économique et de développement durable de la Guinée avec pour slogan « la Culture de la sécurité et de la santé au travail est partagée par tous les acteurs du monde du travail et permet de garantir de meilleures conditions de travail et la productivité des entreprises »
La PNSST permettra de prévenir avec efficacité les accidents du travail et les maladies professionnelles, de surveiller et de préserver la qualité de l’environnement en faveur des travailleurs de tous les secteurs. Dans son discours, le ministre du travail et de la fonction publique, Faya François Bourouno est revenu sur le bien fondé de cette nouvelle politique nationale.
« Des avancées significatives ont certes été obtenues au cours de ces dernières années. Mais malgré l’amélioration de la sécurité et des conditions de travail, il est admis que les accidents de travail et les maladies professionnelles ont un impact non seulement sur la vie des travailleurs et de leurs familles et sur les perspectives d’emploi, mais également sur la production et la rentabilité des entreprises et en définitive sur le bien-être de la société dans son ensemble. En outre, l’évolution des conditions de travail et l’utilisation des produits chimiques, des machines et autres matériaux dans les entreprises dont les impacts sanitaires sont mal évalués pourraient occasionner des accidents de travail et les maladies professionnelles.» a-t-il laissé entendre
En Guinée, le constat révèle que les statistiques disponibles en matière d’accident de travail font état d’une augmentation du simple ou double qui induit des coûts énormes pour les employés, les employeurs et leurs familles. Après ce lancement, Abdoulaye Sow, représentant du mouvement syndical se dit rassuré que les facteurs de risques dans tous les lieux de travail soient réduits au minimum.
« Le gouvernement guinéen une fois encore rassure les travailleurs guinéens, les employeurs et leurs familles, en mettant en place, le comité de suivi. Nous sommes rassurés que cette politique contribuera à réduire les facteurs de risque des accidents de travail. Le mouvement syndical guinéen estime qu’aujourd’hui, nous devons être plus efficace sur le terrain en mettant en place les comités dans toutes les entreprises de Guinée. » a-t-il fait savoir
L’objectif principal de cette nouvelle politique nationale est de promouvoir la sécurité et la santé au travail afin de garantir l’amélioration continue des conditions de travail et de l’accroissement de la productivité dans tous les secteurs de l’économie nationale. C’est pourquoi, le délégué de la confédération générale des entreprises de Guinée (CGE-GUI), Ismaël Diakité, pense le travail n’est pas fait pour préparer le lit de la mort, du handicap.
«Vous comprendrez aisément pourquoi cet engagement. La santé et la sécurité au travail est une préoccupation pour nous tous, mieux c’est une priorité commune car, le travail n’est pas fait pour préparer le lit de la mort, du handicap, de la diminution physique et psychologique du travailleur ou la cause des maladies incurables. Le travailleur expose toujours à certains risques dangers qu’ils s’agissent des éboulements, des collisions d’engins lourds, des bruits des marteaux piqueurs…. tous ceux-ci engendrent des drames.»
Le document de la nouvelle politique nationale compte plus de 62 pages. Il a été conçu par le Service national de santé au travail (SNST), sous la les ordres du ministère du travail et de la fonction publique.
Moussa Konaté