Depuis l’arrestation et la mise sous mandat de dépôt à la maison centrale du journaliste et historien Amadou Diouldé Diallo pour dit-on offense au Chef de l’Etat, une vague d’indignation se dégage pour dénoncer le non-respect de la pénalisation de délits de presse en Guinée. Déjà un collectif des journalistes en majorité des jeunes se forme et il enregistre des adhésions et reçoit des encouragements tant en Guinée qu’à l’internationale.
Ce vendredi les membres du collectif ont rencontré successivement, les présidents de l’AGEPI, de l’UPLG ainsi que le représentant de Reporters sans frontière en Guinée. A l’internationale, Jean-Paul Savart membre du comité directeur de l’association internationale de la presse sportive (AIPS) et vice-président des reporters solidaires annonce son adhésion au collectif pour obtenir la libération du journaliste incarcéré depuis deux semaines à la maison centrale.
L’AGEPI précise qu’il faut agir en respectant les mesures barrières contre la pandémie à coronavirus et l’épidémie à virus Ebola, réagissant à l’idée d’un sit-in.
Le représentant de Reporter sans frontières s’indigne face à la détention du doyen ADD. Par rapport au silence d’une partie de la corporation, Mouctar Bah dénonce une attitude qu’il qualifie de honteuse.
A travers une liaison téléphonique, le journaliste de France télévision Jean-Paul Savart, membre de l’association internationale de la presse sportive et vice-président de reporters solidaires n’a pas tardé à saluer l’idée et à manifester le désir d’adhérer.
« Je suis membre du collectif Mettez-moi dedans. Et dites-moi ce que vous faites, nous allons le faire ensemble. Il faut savoir deux choses, il n’a à être mis en prison pour un délit de presse. Pour un délit politique, il n’est pas allé en prison non plus ! on est allé en prison quand on est voyou mais pas on est opposant ou un journaliste », indique notre confrère qui s’est attardait sur les faits qui sont reprochés au journaliste Amadou Diouldé Diallo. Pour lui, rien ne justifie la détention du doyen. C’est incompréhensible, le journaliste n’a pas sa place en prison dit-il.
Fin connaisseur de la Guinée, Jean-Paul Savart invite le président de la haute autorité de la communication, Boubacar Yacine Diallo, le député Khoureissi Condé et la journaliste Kadiatou Traoré membre de l’AIPS dont Amadou Diouldé Diallo assure la présidence pour le compte de la Guinée à agir. Par la même occasion, il souhaite que toute la presse guinéenne se lève pour obtenir la libération du journaliste.
Le coordinateur du collectif de soutien à Amadou Diouldé Diallo, Sayon Camara, déclare que ce combat vise à faire respecter la loi sur la liberté de la presse et en cas de délit de presse que la L002 soit la seule loi sur la base de laquelle le mis en cause va être jugé.
Mamoudou Boulléré Diallo