En Afrique une personne meurt du paludisme chaque 5 minutes, et pour cause l’insalubrité et la non utilisation des moustiquaires imprégnées. En Guinée ces moustiquaires qui devraient être distribuées gratuitement aux populations se retrouvent en vente dans les marchés. Quelles conséquences dans le programme de lutte contre la maladie en Guinée, imedias.net a écouté l’explication d’un médecin.
« Plus de 60 % des patients que je visité souffrent du paludisme. La maladie fait aujourd’hui plus de victimes dans les différents hôpitaux du pays. Ces dernier temps, l’on assiste à une recrudescence des cas du paludisme en Guinée, ce qui fait d’elle la première cause de consultation, d’hospitalisation et de décès dans les formations sanitaires » a expliqué Dr FOFANA.
Si l’on a une idée sur le nombre de patients touchés par la maladie, les médecins connaissent bien les causes de sa propagation, ce qu’ils essayent chaque fois d’expliquer à travers les campagnes de sensations.
« En Guinée, le gouvernement multiplie des efforts dans le cadre de la lutte contre la maladie à travers le programme national de lutte contre le paludisme. En collaboration avec ses partenaires, le programme distribue des moustiquaires pour protéger des enfants de moins de 5 ans et aussi des femmes enceintes » poursuit le médecin.
Très malheureusement, ces moustiquaires imprégnées qui ne sont pas destinées à la vente se retrouvent dans les marchés, un constat fait par Moussa Moïse SYLLA, journaliste d’investigation du groupe Hadafo médias et chroniqueur de l’émission « les grandes gueules ».
Juste après la dénonciation de la vente des moustiquaires imprégnées dans les marchés de Conakry dans l’émission les grandes gueules, les commerçants concernés ont fait disparaître les traces de ces moustiquaires de peur d’être poursuivis.
Justin LENO