L’artiste Léga Bah a été arrêtée ce Dimanche en pleine prestation scénique dans un lieu de loisir dans le quartier Nongo, commune de Ratoma. La chanteuse de la musique pastorale est reprochée d’organiser un concert qui regroupait plus de 50 personnes. Elle et sa suite ont été déférées ce Lundi à la Maison Centrale de Conakry.
Selon une témoin de la scène, c’est aux environs de 19h ce dimanche que les agents de la Police Nationale ont pris vent de l’organisation de ce mini concert. Immédiatement, ils ont envahi les lieux tout en encerclant l’endroit avant de faire irruption dans le centre de loisir. Une fois entrés, ces agents ont trouvé l’artiste Lega Bah en pleine prestation scénique sur le podium, indique notre source.
C’est ainsi qu’ils ont commencé l’interpellation des personnes qui y étaient. L’artiste a pour un premier temps, résisté avant d’accepter de monter dans le pick-up de la police avec son orchestre. Sur place, c’était le sauve qui peut. Ceux qui connaissaient bien les lieux, ont utilisé le terrain pour s’échapper.
Les étrangers eux, étaient à la portée des agents qui ont procédé à la bastonnade de résistants, avant de les embarquer puis déposer dans les commissariats de Petit Simbaya, Cosa ou encore Ratoma.
Arrivé dans ces commissariats, les responsables qui ont procédé à l’enregistrement des personnes mises à leur disposition. Dans les coulisses, selon toujours notre source, les personnes qui avaient des connaissances ont été libérées et d’autres ont payé entre 400 et 600.000 franc guinéen pour recouvrer leur liberté. Ceux qui n’avaient ni connaissance encore moins de l’argent, ont été mis en garde-à-vue.
Pour le cas spécifique de l’artiste Léga Bah, une autre source nous indique que des artistes ont pris l’engagement au commissariat de Petit Simbaya qu’elle sera disponible de se présenter à tout moment et en toute circonstance devant les agents pour obtenir sa libération.
Aussitôt l’engagement pris et signé, elle a été relâchée puis rentrée chez elle. Mais dans la nuit profonde, elle a été rappelée pour se présenter au commissariat immédiatement afin d’éviter que les autres soient présentés à la presse ce lundi matin sans elle.
Ce qui pourrait causer des problèmes aux responsables de ce central. Mais ces problèmes dont ils ont peur, n’ont pas été évités, car selon, toujours notre première source, le nombre de personne déposé et enregistré dans les commissariats est inférieur à celui qui a été présenté ce lundi matin.
Alors qui a libéré qui ?, où est passé le nombre restant ? C’est la réponse à cette question que les hauts responsables de la police tentent de trouver avec ceux qui ont enregistré ces personnes dans les commissariats respectifs.
Boubacar Barry