Le gouvernement guinéen accélère sa transition vers une sécurité urbaine modernisée avec la signature d’un accord-cadre de 50 millions d’euros, financé par la Chine et mis en œuvre par Huawei. Le projet Guinea Safe City vise à déployer un réseau avancé de vidéosurveillance et de gestion du trafic urbain dans les grandes villes du pays.
Présent lors de la signature, le Ministre du Plan et de la Coopération Internationale, Ismaël NABE, a souligné l’importance stratégique de cette initiative :
« Pour bâtir une Guinée prospère, nous devons garantir la sécurité des citoyens et des investissements. Guinea Safe City est un pas décisif vers un environnement plus stable et mieux organisé. »
Dans un contexte où les défis sécuritaires et l’anarchie urbaine freinent le développement, ce projet ambitionne de transformer la gestion des espaces publics. Ses principales innovations incluent :
- Des caméras de surveillance intelligentes, équipées de reconnaissance faciale et d’analyse comportementale.
- Un centre de commandement numérique, capable d’alerter les forces de l’ordre en temps réel.
- Un système de régulation du trafic routier, destiné à désengorger les axes majeurs de Conakry.
L’initiative s’inscrit dans une dynamique où plusieurs pays africains misent sur le numérique pour sécuriser leurs villes. Cependant, la réussite de Guinea Safe City dépendra d’un équilibre entre innovation et respect des libertés individuelles.
Alors que les autorités promettent un dispositif transparent et efficace, la société civile attend des garanties concrètes. Sécuriser sans surveiller à outrance, moderniser sans brider les libertés : le pari est audacieux.
Imedias.net