Depuis le mercredi 18 décembre 2024, les employés de Winning Consortium Simandou (WCS), concessionnaire chinois des blocs 1 et 2 du gigantesque projet minier de Simandou, sont en grève illimitée. Ils exigent une augmentation de salaire de 400 %, afin d’aligner leurs rémunérations sur celles perçues par les employés d’autres sociétés du même projet, notamment Rio Tinto Simfer.
Dix jours de négociations infructueuses
Malgré dix jours de discussions entre les représentants syndicaux, les autorités locales, les notables de Kérouané et la direction de WCS, aucun accord n’a été trouvé. La grève, largement suivie, a entraîné l’arrêt total des activités. Les grévistes ont bloqué l’accès aux infrastructures stratégiques, notamment la centrale électrique, le concasseur, le tunnel et le système de transport du minerai. Même les sous-traitants n’ont pas pu accéder aux chantiers.
Une offre jugée « irrespectueuse »
Face aux revendications des employés, la direction de WCS a proposé une augmentation salariale de 10 %, ainsi que quelques avantages, tels qu’une prime de fin d’année (800 000 GNF), une prime de transport (500 000 GNF) et quatre sacs de riz par an. Une proposition catégoriquement rejetée par les travailleurs, qui la jugent insuffisante et irrespectueuse.
Alpha Camara, président du syndicat des employés, a exprimé la détermination des grévistes :
« Le travail reprendra uniquement lorsque nos revendications seront satisfaites. »
Il a également souligné que la grève reste totalement suivie, bien qu’un service minimum ait été mis en place, permettant à 10 chauffeurs de continuer à travailler.
Des négociations toujours au point mort
Une nouvelle réunion s’est tenue dans la nuit du 18 décembre, mais n’a pas permis d’apaiser les tensions.
« Ils ont maintenu les 10 % que les travailleurs rejettent. Les avantages proposés ne sont pas encore acceptés, et les négociations continuent », a déclaré Alpha Camara.
Un conflit qui paralyse le projet Simandou
La situation représente un défi majeur pour WCS et pour le développement du projet Simandou, considéré comme stratégique pour l’économie nationale. La pression monte sur toutes les parties pour trouver une issue rapide à cette crise qui impacte l’une des plus grandes réserves de minerai de fer au monde.
En attendant, les employés de WCS restent fermement mobilisés, déterminés à obtenir une réponse satisfaisante à leurs revendications.
La rédaction