Au Ghana, des acteurs de la défense et de la sécurité ont été outillés sur la communication efficace dans la prévention de l’extrémisme violent qui menace les pays côtiers d’Afrique de l’Ouest. Cela a été rendu possible grâce à un cours développé par le Centre international Kofi Annan de formation au maintien de la paix (KAIPTC), un organisme du ministère ghanéen de la Défense, mandaté par la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).
Intitulé « Communication efficace pour les acteurs de la défense et de la sécurité dans la prévention de l’extrémisme violent », le cours a été dispensé à Tamale, la capitale de la Région du Nord du Ghana, a indiqué le KAIPTC.
Cette initiative fait partie du projet « Renforcer la résilience des communautés : Prévenir l’extrémisme violent par une communication efficace », mis en œuvre en partenariat avec le gouvernement des États-Unis, visant à prévenir les conflits et à promouvoir la stabilité dans les pays côtiers d’Afrique de l’Ouest.
Concentré sur la promotion de la collaboration et de l’inclusion, en reconnaissant les rôles critiques des communautés locales et des organisations civiles, le cours est destiné aux acteurs ghanéens du secteur de la défense et de la sécurité, y compris le personnel militaire, les officiers de police, les officiers de l’immigration, le personnel des services d’incendie, les officiers de prison et le personnel des unités de renseignement, en particulier ceux qui travaillent avec la société civile et les communautés locales dans les régions frontalières, a indiqué le KAIPTC.
Il a été conçu pour « examiner la nature et l’impact de l’extrémisme violent dans la région côtière de l’Afrique de l’Ouest, en particulier au Ghana », « analyser les moteurs et les causes profondes de la radicalisation et du recrutement au Ghana », « discuter du rôle de la communication dans la prévention des idéologies extrémistes et la promotion de récits inclusifs », et « développer des compétences pratiques dans l’élaboration et la mise en œuvre de stratégies de communication sensibles au genre pour prévenir l’extrémisme violent », a-t-on précisé.
Le directeur de la formation au KAIPTC, le colonel Anorph Akanbong, a souligné l’importance du cours pour relever les défis multiformes de l’extrémisme violent et du terrorisme, qui menacent la sécurité régionale et le tissu social des communautés Afrique de l’Ouest.
Ces dernières années, l’Afrique de l’Ouest a connu une augmentation « inquiétante » du terrorisme et des activités extrémistes violentes, a ajouté le KAIPTC, rappelant que des groupes terroristes tels que Boko Haram, le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (JNIM), l’État islamique dans le Grand Sahara (ISGS) et Ansarul Islam ont déstabilisé les régions du Sahel et du bassin du lac Tchad par de nombreuses attaques.
Bien que des opérations militaires aient été entreprises pour contrer ces menaces, l’influence de ces groupes extrémistes s’est étendue aux zones côtières le long du golfe de Guinée, exposant les pays de cette région à un risque accru, a-t-on poursuivi.
Les vulnérabilités internes telles que la faiblesse des contrôles aux frontières, la prolifération des armes légères, le trafic de drogue, la traite des êtres humains, la cybercriminalité et l’absence d’une présence effective de l’État dans les communautés frontalières ont exacerbé la menace.
dpa